Straight Line Stitch (ULU – Londres 22/11/2011)

Straight Line Stitch (ULU – Londres 22/11/2011)

Straight Line Stitch (ULU – Londres 22/11/2011)

Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas eu l’occasion de faire d’interview live ou de live report.  Maintenant que je vis sur Londres même, I am back in business baby! Quelle occasion parfaite de pouvoir recommencer avec un groupe dont je suis une énorme fan: Straight Line Stitch.  Première visite en Europe pour la formation.  A la hauteur de mes attentes, le groupe envoie autant sur scène que sur album, si ce n’est plus. Alexis est extrêmement charismatique et n’hésites pas à faire participer le public.  Quelle femme! Suite à notre interview, elle essaie même de les faire aller à l’encontre de la réputation conservatrice qu’ont les British (ça n’est pas la première fois qu’un groupe américain déclare ceci).  On aura droit à des morceaux de “When Skies Wash Ashore” comme “What You Do To me” ou “Never See the Day” mais aussi à des titres de l’album sorti plus tôt cette année (chroniqué sur le site) comme “Conversion”.  Tout ça pour se finir en beauté avec “Taste of Ashes” (sur l’album en duo avec le phénoménal Jamey Jasta).  Bref un super set, le groupe maitrise parfaitement la scène et envoie du lourd.

Pas facile lorsque l’on fait la première partie d’un groupe aussi différent que Lacuna Coil.  Straight Line Stitch n’est pas forcément très connu en Europe donc le public était majoritairement présent pour la tête d’affiche mais malgré les différences, il a semblé bien accrocher!  Big up aussi au tout premier groupe October Files qui a très bien ouvert.

En ce qui concerne Lacuna Coil, je ne connais que très peu le groupe et je n’étais pas plus excitée que ça à l’idée de les voir puisque moins ma tasse de thé.  Néanmoins, je dois avouer que les italiens sont des shows men/woman!

 

Pouvez-vous me donner un rapide historique du groupe?

Alexis: Seth va faire ça.

Seth: Ok! Tout a débuté il y a dix ans dans le Tennessee.  Lorsque nous avons récupéré Alexis au chant, elle était à l’époque dans un groupe à Nashville et nous étions à Knoxville (NDLR: le chanteur précédent était un homme).  Nous n’étions pas franchement trop contents de notre chanteur et le groupe n’allait pas où nous voulions que ça aille. Donc nous lui avons demandé de nous rejoindre et c’est ce qu’elle fit.  Juste après qu’elle eu joint le groupe, ça a commencé à décoller parce que nous étions différents de beaucoup d’autres groupes.  Nous étions un groupe très DYI; nous avons organisé nos propres tournées, géré nos enregistrements et artwork etc.  Une fois que nous avons commencé à faire cela, nous avons aussi commencé à beaucoup tourner.  Quand les gens font ça, leur vie change.  Certaines personnes veulent se poser, se marier, recommencer les études.  Et pour différents raisons, nous avons perdu un certain nombre de membres du groupe et nous les avons remplacé avec des musiciens encore meilleurs.  Par exemple nous avons trouvé Patrick qui est un batteur phénoménal.  Même chose avec Kris (NDLR: Kris Norris ex Darkest Hour).  Nous en sommes donc au point aujourd’hui où nous avons le bon line-up. Nous sommes là!

 

3. “The Fight of Our Lives” est votre troisième album sorti en mars 2011.  Pouvez-vous en parler un peu plus?  Qu’est ce qui le rend différent des précédents?

Alexis: Je pense que sur cet album, nous avons plus pris une position en tant que groupe.  Sur notre album d’avant, avec le label etc., nous avions tellement de gens qui nous tenaient la main, qu’on était un peu comme une “baby-band”.  Tout le monde avait son opinion sur ce que l’album devait être, et étant plus novices nous les avons écouté et avons obéi.

Donc sur cet album nous avons plus fait un truc du genre « vous savez quoi, ça va être notre album ! ».  Au final, nous sommes ceux qui doivent être satisfaits du résultat et je pense que c’est ce qui s’est passé.

Tu écris les paroles? 

Alexis: Oui.  Enfin quand on enregistre, le reste du groupe et les producteurs m’aideront genre à écrire des chorus mais c’est quand même moi qui en écris la majorité.

Niveau paroles, cet album parle de quoi alors ?

Alexis : Définitivement de la lutte, de la poursuite de nos rêves.  Ca parle de trucs touchant tout le monde, par exemple quand tu es super passionné de quelque chose. C’est dur d’y arriver, c’est un combat.  Cet album est plus ou moins un témoignage de ceci. 

 

Vous avez eu deux ans et demi entre cet opus là et le précédent.  Qu’avez-vous fait pendant ce temps ?  Les avez-vous passé à écrire ou plus à tourner ?

Alexis : Tourner c’est certain !  En même temps, on composait aussi mais pas à proprement parler jusqu’à ce que nous nous disions « ça suffit, écrivons maintenant cet album  ou sinon ça ne va jamais arriver! ».  Donc nous avons fait un break en ce qui concerne les concerts et nous nous sommes mis sérieusement à l’écriture.  C’est super dur à faire sinon quand tu es toujours sur la route.  On vit dans un van et on ne peut pas super facilement attraper la guitare et juste commencer à composer comme ça.

 

Demain est votre dernière date sur la tournée avec Lacuna Coil , c’est bien ça ?

Alexis : Oh non demain c’est juste le dernier show ou Royaume Uni après nous partons je crois au Pays-Bas et en Belgique et faisons toute la tournée avec eux.

D’accord, j’ai mal dû regarder sur votre site internet alors.  Comment ça se passe avec eux ?

Alexis: Génial ! Ca se passe super bien. Ce sont des gens supers et c’est toujours bien de pouvoir tourner avec des gens qui restent humbles.

Ils sont assez différents quand même. 

Alexis : Oui c’est certain mais je trouve ça super.  Ca rend les choses moins chiantes. Qui veut franchement voir deux groupes qui sonnent exactement pareil à un concert !

C’est vrai mais comment ça se passe côté public ?  Si on reste objectif, Lacuna Coil tourne de puis un paquet d’années et sont très connus alors que vous êtes plus nouveaux sur la scène.  Avez-vous le sentiment que certaines personnes ne viennent bien que pour vous ?

Seth : Lacuna Coil sont la tête d’affiche donc oui le public est majoritairement le leur mais nous avons été surpris quand même de voir que certaines personnes viennent aussi uniquement pour nous.

Alexis : Je crois que nous sommes en train de gagner du public.  Même si c’est juste une ou deux personnes, c’est bien car ces une ou deux personnes justement parlent avec leurs potes et parlent de nous.  Tu serais surprise de voir à quel point ça va vite. C’est l’effet boule de neige.

 

Question incontournable, puis-je revenir sur votre morceau en duo avec Jamey Jasta ? Comment l’avez-vous rencontré etc . ?

Alexis : Grâce à notre management de l’époque.  On avait écris un morceau et nous considérions avoir un autre artiste dessus.  Ce titre hurlait « Jamey Jasta » dès le d

épart. Il avait la vibe Hatebreed.  J’en ai parlé avec notre manager du moment qui était un des ses bons potes et qui a donc arrangé cette rencontre.

Et comment ça s’est passé ? 

Alexis: Fantastique.  Ce fut une super collaboration.  C’est un mec qui est tout le temps occupé et franchement c’est vraiment quelqu’un de sympa.  On a joué sur le Mayhem aux US et on a eu l’occasion de jouer ce morceau live ensemble pour la première fois.  C’était fun.

 

Sur internet et notamment YouTube, on voit vite que vous avez un paquet de vidéos d’assez bonne qualité et bien travaillée.  Qui s’occupe de votre artwork ? Travaillez-vous avec quelqu’un en particulier ?

Seth : Il fut un temps oui, malheureusement.

Alexis :  Oui nous travaillions avec quelqu’un qui faisait partir de notre management. Il était Video Director qui a fait pas mal de vidéos pour de gros groupes mais nous avons dû nous en séparer. (NDLR : sujet épineux il semblerait donc on en parlera pas plus).

Ok entre ces vidéos et toutes vos tournées, à votre avis qu’est ce qui a le plus contribué à faire connaitre votre nom ?

Alexis : Les tournées et la communication.  On parle directement avec nos fans, pas d’intermédiaire.  Donc je pense que c’est définitivement ça qui nous aide.

 

Quelles sont vos influences musicales?

Nous sommes super éclectiques.  Nous aimons tous des choses différentes.

Oui Alexis j’ai lu à ton sujet que tu aimes des trucs très variés comme Stevie Nicks par exemple.

Alexis : Oui j’aime simplement la bonne musique.  On est tous pareils.  On aime ce qui nous émeut.  Là je parle pour moi mais c’est comme ça que je fonctionne.  Par exemple récemment et du fait de mon humeur, j’ai écouté beaucoup de Perfect Circle ou Paramore.  Tout ce qui me touche à un moment précis.  On vient tous de différents milieux et c’est ce qui rend ce groupe si bien.

 

Et donc tu chantes depuis combien de temps toi ?

Alexis :  Depuis que je suis sortie du ventre de ma mère.

Ok mais si on parle de registre métal plus spécifiquement ?

Alexi s : Probablement depuis mes 14-15 ans.  Je suis tombée la dedans grâce à mon frère qui jouait de la guitare.  J’ai écris un morceau pour son groupe et puis je me suis dit « non ce sont mes morceaux, c’est à moi de les chanter ».  J’ai toujours chanté de toute façon.  C’est la seule chose que je fais en permanence.

 

Justement, revenons un peu plus sur ta carrière musicale. A-t-eu connu de très mauvaises expériences ?

Alexis :  Quand tu as un mode de vie comme celui-ci, il y a des hauts et des bas c’est clair.  Une de mes pires expériences (NDLR : la pire ?) c’est quand je suis tombée de la scène.  La scène était petite et je n’arrêtais pas de bouger de partout.  Ce fut une mauvais journée parce que ça fait trop mal!

Kris : Et tes cheveux.

Alexis : Va te faire voir Kris !  Oui mes cheveux sont partis avec. …

Et vous autres alors ? 

Alexis : Oui Kris, tes mauvaises expériences ?

Kris : Aucune. Rires !

Alexis:  On a tous des journées sans.  Kris parfois joue faux.  Rires

Sérieusement ces choses là arrivent et ça fait partie du fun.  Plus tard tu en ris ou tu en pleures mais ça fait partie du truc.

Des expériences un peu plus positives alors ?

Alexis : Venir ici déjà.  C’est notre toute première fois au UK.

Vous trouvez ça comment alors ? Souvent quand j’interview des groupes américains, ils me disent qu’ils trouvent le public ici assez mou.

Alexis :  C’est sûr ! On vient des US et là bas les gens bougent à fond et font des trucs de dingue et s’en foutent.  Ils seront au concert en caleçon et ça n’est pas un soucis pour eux.  Ici c’est bien plus conservateur.  (NDLR : pendant le show, Alexis ne manque pas de se frotter au public en les traitant de conservateurs J ).  Je respecte ça car moi quand je vais à un concert je ne suis pas complètement tarée.  J’apprécie regarder le concert.  Ici c’est plus conservateur dans le sens où le public t’observe pour commencer et s’il t’aime il commence à bouger.

 

Votre tournée est seulement au UK pour le moment ou avez-vous joué ailleurs comme en France par exemple ?

Alexis :  Non mais j’aurais trop aimé jouer en France.  (NDLR : A bon entendeur) On a en fait rejoins la tournée sur la deuxième semaine.

Oui car normalement vous auriez dû venir plutôt en Octobre avec 36 Crazyfists mais ça a été annulé non ?

Alexis :  Oui c’est ça.  Ce sont de supers potes !  Ils ont eu une maladie dans la famille et la tournée a dû être annulée.

Ah mince.  Au moins vous vous êtes bien débrouillés pour trouver autre chose aussi rapidement !

Alexis :  Oui l’avantage d’être aussi connu que 36 Crazyfists c’est que tu n’as pas besoin de compter sur une première partie donc nous étions libres de faire a

utre chose.

Et aux US, quelle est votre notoriété ?

Seith :  On est bien plus connus là-bas car on tourne tellement.  Ici les gens ne savent pas vraiment qui nous sommes alors que là-bas on a beaucoup de fans.

 

Que va-t-il se passer ensuite après cette tournée ?

Alexis : Nous composons en ce moment et nous allons tenter de bien bosser dans les 4 prochains mois afin d’enregistrer un nouvel album pour le milieu de l’année prochaine.  On va évidemment continuer à jouer live car c’est ce qui nous maintient en vie, ce qui nous unit en tant que groupe.

 

Ok, merci beaucoup pour cette interview.  Mot de la fin ?

 

Merci beaucoup de nous avoir accueilli et pour ces questions.


Skikaz

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