Chronique : Avatar « Don’t Go In The Forest », critique complète du nouvel album 2025
Il y a des albums qui confirment un savoir-faire, et d’autres qui repoussent les limites d’un groupe déjà au sommet de sa forme. Avec « Don’t Go In The Forest », Avatar signe un disque d’une ampleur et d’une diversité impressionnantes, une véritable démonstration de force d’un collectif qui refuse de s’enfermer dans un carcan stylistique.
La production, une fois encore, est d’une qualité remarquable : puissante, claire, et taillée pour les grandes scènes où le groupe excelle. Chaque riff, chaque ligne de basse, chaque passage vocal transpire la maîtrise. Avatar ne révolutionne peut-être pas le metal moderne, mais il s’impose comme l’un de ses artisans les plus solides et les plus inspirés.
Un voyage éclectique au cœur de la forêt
Là où cet album surprend, c’est dans sa variété. On y retrouve toutes les facettes du metal contemporain, comme si le groupe signait une synthèse parfaite de ce que la scène actuelle peut offrir.
D’un rythme effréné et agressif, Avatar glisse sans effort vers des refrains fédérateurs, puissants et entraînants, flirtant parfois avec le hard rock ou le heavy à l’ancienne. Le tout porté par une énergie débordante, un groove contagieux et ce sens du spectacle sonore propre au quintette.
Ce disque sonne comme un best of du metal actuel, sans jamais tomber dans la compilation d’intentions. Tout s’enchaîne avec fluidité, naturel et intensité. Avatar prouve qu’il sait tout faire, et surtout, qu’il sait le faire bien.
Un esprit libre et sauvage
À propos de ce nouvel opus, Johannes Eckerström confie :
« Le secret réside dans le fait que nous avons toujours l’impression d’être à nos débuts.
‘Don’t Go In The Forest’ est un album rempli à ras bord de choses que nous n’avons jamais faites auparavant.
L’esprit est sauvage… Il représente tout ce que nous avons toujours souhaité extérioriser, et je pense que vous y trouverez aussi tout ce que vous avez toujours voulu ressentir… »
Une déclaration qui résume parfaitement l’essence du disque : l’exploration, la liberté, la passion brute. Avatar se perd dans les bois les plus sombres pour mieux en ressortir avec un album dense, riche, et viscéralement sincère.
Un groupe plus fort que jamais
Depuis le triomphe de Dance Devil Dance (2023), acclamé par la critique et soutenu par une tournée mondiale sold out, Avatar ne cesse de monter en puissance.
Le groupe a prouvé cet été, lors de ses passages aux Eurockéennes, à La Défense Arena avec Iron Maiden, ou encore à l’Alcatraz Open Air, qu’il est désormais une machine de scène redoutable.
Et le futur s’annonce encore plus spectaculaire : après un concert spécial à Mexico pour Halloween, le groupe s’apprête à lancer son « In The Airwaves World Tour », qui s’étendra sur deux ans. En France, Avatar passera notamment par Lyon (Astéria, le 2 mars 2026) et Paris (Zénith La Villette, le 7 mars 2026), accompagné d’Alien Weaponry et des furieuses Witch Club Satan.
Mieux encore, Avatar sera également à l’affiche de plusieurs stades avec Metallica et Pantera en 2026 – un symbole fort du statut désormais incontestable du groupe.
Verdict
« Don’t Go In The Forest » n’est pas une révolution, mais une confirmation éclatante : Avatar règne sur le metal moderne avec charisme, précision et une dose folle de théâtralité.
C’est un album groovy, accrocheur et plein de nuances, taillé pour la scène, et qui démontre que le groupe suédois n’a jamais été aussi inspiré.
Avatar ne se contente plus de jouer le jeu, il écrit désormais ses propres règles.
