KREATOR, ANTHRAX & TESTAMENT au Zénith de Paris : Une nuit inoubliable pour les fans de Thrash Metal
Ce 29 novembre, le Zénith de Paris a vibré sous les riffs acérés de trois légendes du thrash metal : Kreator, Anthrax et en guest Testament. Une soirée à l’affiche exceptionnelle, célébrant avec brio les années dorées du thrash, des 80s aux 90s, devant un public en feu.
TESTAMENT : UNE PRESTATION EXPLOSIVE POUR OUVRIR LES HOSTILITÉS
La soirée débute sur les chapeaux de roue avec Testament, qui monte sur scène un peu avant 19h00. L’horaire est précoce, mais cela n’a pas empêché une foule déjà dense de se rassembler, prête à accueillir ces vétérans californiens.
Dès les premiers morceaux, le groupe impose son style avec un set calibré au millimètre. Chuck Billy, le frontman charismatique, alterne entre son micro et son « air-guitar » sur pied, captivant le public par sa présence imposante. De son côté, Alex Skolnick éblouit avec sa technique légendaire, enchaînant des solos d’une précision et d’une fluidité déconcertantes, toujours avec un sourire détendu.
Le décor scénique, comprenant deux niveaux et un éclairage savamment orchestré, ajoute à l’impression de grandeur. Testament enchaîne ses morceaux emblématiques, et même si le temps imparti (60 minutes) est court pour un groupe de cette envergure, ils réussissent à exploiter chaque seconde pour ravir leurs fans. Leur prestation est un véritable hommage à leur carrière, qui s’étend sur plus de quatre décennies.
KREATOR : UNE MISE EN SCÈNE IMPRESSIONNANTE POUR UN SHOW MASSIF
Vers 20h12, l’ambiance change radicalement. Après une courte attente où « Run to the Hills » d’Iron Maiden résonne dans la salle, Kreator fait une entrée fracassante avec « Hate Über Alles », le titre phare de leur dernier album. La scène est spectaculaire : deux immenses statues démoniaques encadrent le groupe, et un personnage sinistre trône en arrière-plan.
Le groupe ne fait pas dans la demi-mesure. Entre les morceaux, on est happé par une scénographie digne des plus grandes productions. Jeux de lumières, fumées, effets pyrotechniques et même des pendus qui tombent du plafond : tout est pensé pour immerger le public dans un univers sombre et apocalyptique.
Les classiques s’enchaînent : « Hordes of Chaos », véritable hymne à la brutalité, et « Satan Is Real », un titre devenu culte depuis sa sortie. Mille Petrozza, toujours aussi engagé, harangue la foule avec ferveur, tandis que Frédéric Leclercq, le bassiste français du groupe, s’adresse à ses compatriotes avec émotion, incitant le pit à se déchaîner.
Le son est massif, chaque note semble résonner dans tout le Zénith, et la communion entre le groupe et le public atteint son apogée. Kreator confirme une fois encore son statut de géant du thrash, mêlant habilement puissance musicale et grand spectacle.
ANTHRAX : UNE CÉLÉBRATION DE 40 ANS DE CARRIÈRE
Il est presque 22h00 lorsque les lumières s’éteignent à nouveau. Une vidéo hommage démarre sur le rideau masquant la scène, célébrant les 40 ans d’Anthrax. Des messages d’artistes comme Dave Mustaine, Phil Anselmo, ou même des acteurs tels que Keanu Reeves ponctuent cette introduction, suscitant une vague d’applaudissements et d’émotion dans le public.
Quand le rideau tombe, le décor est minimaliste, mais efficace : un énorme fond de scène arborant le logo du groupe. Anthrax, fidèle à son style direct et percutant, ouvre son set avec « Got The Time », déclenchant instantanément une explosion d’énergie dans la fosse.
Le groupe mise sur son incroyable complicité avec le public. Frank Bello, bassiste et showman dans l’âme, multiplie les interactions avec des poses théâtrales et des regards complices. Scott Ian, toujours aussi dynamique, enchaîne les riffs lourds tout en motivant la foule, tandis que Joey Belladonna, à la voix impeccable, reste fidèle à sa réputation de chanteur charismatique et accessible.
Le public atteint son paroxysme d’euphorie lors de l’inévitable « Antisocial », repris à pleins poumons, même après que le groupe ait enchaîné sur un autre morceau. Les titres s’enchaînent sans temps mort : « Madhouse », « I Am The Law » et bien d’autres classiques montrent qu’Anthrax maîtrise toujours l’art de fédérer les foules.
UNE SOIRÉE INOUBLIABLE POUR LES FANS DE THRASH MÉTAL
En trois performances, Testament, Kreator et Anthrax ont offert au Zénith une soirée d’une intensité rare. Chaque groupe a apporté sa propre identité : la technicité et l’efficacité de Testament, le spectacle grandiose de Kreator et l’énergie communicative d’Anthrax.
Le Zénith, quasiment complet, a vibré tout au long de cette célébration du thrash, rassemblant des générations de fans dans une communion musicale intense. Cette tournée restera dans les mémoires, et les trois groupes ont une fois de plus prouvé que leur place dans l’histoire du metal est plus que méritée.
On en redemande !
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