Live Report : COREY TAYLOR au Trianon (Paris)

Live Report : COREY TAYLOR au Trianon (Paris)

Après plus d’un an sans nous être rendus dans notre salle parisienne favorite, nous retrouvons le Trianon pour voir Corey Taylor dans le cadre de son projet solo. Bien évidemment, dès l’entrée dans la salle, nous remarquons que facilement un tiers de l’audience porte un t-shirt de Slipknot : comment pouvait-il en être autrement ? Ceci dit, au vu du prix du merch sur place (45 euros le t-shirt…), cela fait peut-être encore plus sens !

Ceci mis à part, revenons-en au concert : avec une montée sur les planches du chanteur programmée à 21h, nous arrivons un quart d’heure en avance afin de ne pas en louper une miette. Quelle n’est donc pas notre (mauvaise) surprise de constater que la sono diffuse déjà The Box, morceau introductif de l’album CMF2 que Corey Taylor vient défendre ce soir (avec 15 min d’avance donc). Sans explication quant à cette avance sur les horaires de passage, nous nous dépêchons d’accéder à la fosse et, heureusement, nous ne loupons pas l’arrivée de Corey Taylor ainsi que de ses musiciens, qui entament leur set avec le très bon Post Traumatic Blues, sans conteste l’un des meilleurs morceaux de CMF2. Le public est visiblement très chaud, reprenant le refrain d’une seule et même voix devant un Corey Taylor ultra souriant. On s’en doute, au vu de la discographie assez limitée de Corey Taylor sous son seul nom, nous allons avoir droit à quelques morceaux de Slipknot et de Stone Sour. Et effectivement, dès le deuxième titre, c’est à Tumult de Stone Sour de venir maintenir cette chaude ambiance. Suite à cela, nous avons droit à quelques mots en français du maître de cérémonie (rien de bien exceptionnel, mais on apprécie toujours l’effort !) avant l’unique titre issu de CMFT (le premier album de la discographie solo de Corey Taylor), à savoir Black Eyes Blue, très rock, sans pour autant rentrer dans le hard ou le heavy : très sympa ! Vient ensuite le plus hard-rock We are The Rest, qui voit une intense communion entre les fans et les musiciens, facilitée par le côté très accrocheur du titre : on sent que celui-ci, à l’instar de Post Traumatic Blues, a le potentiel de devenir un titre phare de la discographie du numéro 8 de Slipknot !

Retour aux classiques après ce très bon moment avec Song #3, issu de la discographie de Stone Sour : le public chante à nouveau à tue-tête le refrain et on sent qu’en dépit de la réelle bonne volonté et des sourires communicatifs des artistes, c’est le public qui devient petit à petit la véritable star de la soirée. C’est d’ailleurs ce que dit notre cher Corey Taylor et, bien que nous sommes habitués à entendre ce genre de phrases à chaque concert ou presque, difficile de ne pas y croire ce soir ! Beyond prendra la suite, avant que Corey Taylor ne s’amuse à teaser le public en présentant les membres de son projet à coup de « Before I Forget », ce qui fait rire la foule et amuse le frontman. Après quelques taquineries, c’est donc via cette accroche très sympa que les Américains se lancent dans leur première interprétation d’un titre du répertoire de Slipknot, à savoir (vous l’aurez compris) Before I Forget, qui vient retourner un Trianon dont le sol se met à trembler sous les mouvements de la foule. Il n’y a pas à dire, même si on peut difficilement parler de cover dans le cas présent, le son est exactement le même que lorsque Slipknot le joue, à tel point qu’une oreille non avisée pourrait presque croire que ce titre est issu de la discographie de Corey Taylor en solo : cela en est bluffant !

Changement radical d’ambiance par la suite, avec le moment léger du show qui justifierait presque à lui seul de payer son billet. Nous avons en effet droit à une petite reprise du générique du dessin animé SpongeBob SquarePants, plus connu par chez nous sous le nom de « Bob l’Éponge », devant un public hilare. Monsieur Taylor, ayant sorti sa guitare acoustique pour l’occasion, ne la range pas immédiatement : c’est au tour de Snuff, titre une nouvelle fois issu de la discographie de Slipknot, qui décroche une petite larme à quelques fans, tant ce morceau reste touchant et puissant. On retourne ensuite vers quelque chose de plus joyeux et catchy avec 30/30-150 de Stone Sour, avant deux nouveaux titres issus de CMF2, à savoir les très bons Talk Sick et Midnight, ce dernier étant introduit au travers d’une ambiance lumineuse très sombre. Et oui, si vous suivez nos reports assidûment, c’est l’heure du point scénographie / lightshow ! Pour faire vite, la scénographie est plus que classique, rien de particulier à noter si ce n’est un écran au fond de la scène sur lequel s’affiche la plupart du temps le sigle CMF2 sous différentes polices. Le lightshow est, quant à lui, bon sans être exceptionnel : quelques effets sympas ici et là, mais rien de véritablement marquant. Toutefois, si le lightshow n’est pas marquant outre mesure, ce n’est pas le cas de l’interprétation de Through Glass, dernier titre de la discographie de Stone Sour, dont l’intégralité des paroles est reprise par le Trianon tout entier, à tel point que les voix de ce dernier recouvrent presque celle du frontman. Un moment exceptionnel, montrant une nouvelle fois toute la passion des fans présents sur place.

Suite à ce superbe moment, Corey Taylor et ses acolytes quittent la scène avant de revenir pour un rappel plus que bienvenu. Nous avons droit à Duality, qui voit tous les fans de Slipknot présents sur place (donc 99% de l’assemblée au minimum) crier les paroles à s’en rompre les cordes vocales (cet « I push my fingers into my eyes, It’s the only thing that slowly stops the ache… », mettant toujours les frissons, quel moment !), avant de mettre la fosse sens dessus dessous. Une très chaude ambiance, à tel point que Corey Taylor fait tomber le t-shirt ! Second et dernier morceau de la soirée, une reprise de Fairies Wear Boots de Black Sabbath, introduit par Monsieur Taylor en rendant un vibrant hommage au groupe qui a « inventé » le genre musical qui nous passionne tant. On aurait préféré, à titre purement personnel, une petite cover d’Ace of Spades comme aux États-Unis, mais on s’en contentera ! Fin du concert, Corey Taylor et sa bande prennent alors le temps de remercier chaleureusement leur public parisien, affublés de larges sourires qui ne les auront pas quittés de la soirée.

Nous ressortons du Trianon après 80 minutes de concert, ce qui est finalement un peu court et qui vient ternir un peu le ressenti global que nous avons sur ce concert. Nous sommes très contents d’avoir pu voir Corey Taylor dans le cadre de son projet solo, ce fut un bon concert, mais nous restons un peu sur notre faim, avec la sensation qu’il manquait peut-être un ou deux morceaux pour faire de ce show un véritable concert marquant. Un 14/20, en quelque sorte. On espère qu’il y aura ce petit truc en plus au Hellfest 2024 (ne nous mentons pas, au vu de la présence du bougre sur l’ensemble des festivals estivaux de 2024 et de sa présence à l’Olympia le 2 juillet prochain, il est hautement improbable qu’il ne fasse pas un détour à Clisson) qui nous marquera véritablement. Toutefois, si la prestation des artistes vaut ce soir un 14/20, l’audience du Trianon récolte un 20/20 plus que mérité : aujourd’hui, c’était elle la véritable star, tant elle n’a pas arrêté de se donner à fond durant tout le concert. Fans présents ce soir au Trianon, nous partageons les mots de Corey Taylor himself : vous avez été un des meilleurs publics que nous avons vus ces derniers temps !  

 

Corey Taylor @Le Trianon, Paris, 19/11/2023

Flavien Dublineau

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