Live Report : DOWNLOAD FESTIVAL PARIS – JOUR 1 (Vendredi 10 Juin)
Voilà le début d’un weekend qui s’annonce bien rempli: Le Download Festival arrive à Paris.
Et pour commencer le premier jour de ce weekend, rien de mieux que d’attaquer par Gojira! Les Bayonnais commencent sous un soleil de plomb sur la Main Stage. On voit le groupe avoir le sourire de jouer dans le festival parisien. En effet, lors de sa première prise de parole, le chanteur et guitariste Joe Duplantier montre son étonnement et sa joie de voir tant de personnes présentes pour leur live, propos repris par son frère Mario. Gojira va ensuite enchaîner quelques morceaux avant de jouer les deux nouveaux titres du prochain album: « Silvera » puis « Stranded« . A la suite de ces morceaux, la formation fait part d’une future date à Paris qui devrait être un très gros show; puis rappelle que cela fait 20 ans que le groupe existe et que ce concert est une sorte d’anniversaire pour Gojira. Quant au concert en lui même, on voit l’expérience de la formation, une prestation remarquable suivie par un public totalement acquis à leur cause et toujours heureux de revoir les français. C’est sur une envie de les revoir très vite pour la tournée accompagnant leur nouvel album, « Magma », que nous quittons Gojira sur la Main Stage.
Après nous nous retrouvons sur la Stage 2 avec le groupe Avatar. La formation Suédoise arbore des tenues originales avec notamment la présence de rouge et le maquillage de Johannes Eckerström, chanteur du groupe. On voit l’envie des musiciens de faire un véritable spectacle, avec des riffs plaisants, une énergie débordante sur scène symbolisée par le chanteur qui comme un acteur n’hésite pas à jouer de ses charmes pour plaire au public. Ce qui va plutôt bien marcher et le public va se laisser entrainer dans ce show plus que plaisant. Un jeu s’installe entre public et le groupe. La seule chose qui est regrettable est qu’Avatar n’est peut être pas assez connu en France, ce qui est le petit plus qui manque, pour avoir le show parfait. Néanmoins, on voit là une prestation formidable, encourageante, et c’est avec beaucoup de hâte qu’on souhaite revoir ces Suédois différents capables de (je pense) marquer les esprits.
Retournons sur notre stage principal où Deftones vient d’arriver. Le groupe de Sacramento délivre une performance plus que correct. L’ami Chino Moreno semble satisfait de se produire de nouveau à Paris, et semble aussi heureux de faire un show avec ses fans. On peut utiliser comme exemple le fait de monter sur la barrière de sécurité protégeant la scène pour être au plus proche et pouvoir profiter directement du concert avec eux. On voit que Deftones est venu là pour donner du plaisir à leur fans, nombreux dans la fosse.
Tournons nous désormais vers d’autres américains, mais eux viennent de New York. On parle bien sûr d’Anthrax ! Et quel début de concert avec le titre tiré de leur nouvel album « You Gotta Believe« . Enormément d’énergie à revendre. On notera comme petite déception le volume de la guitare de Scott Ian très peu audible. Cependant la performance générale du groupe est vraiment bien en place. Il faut aussi souligner un Joey Belladonna en grande forme, de part son chant mais surtout de part ce qu’il dégageait sur la Stage 2. Beaucoup de mouvements, de communication avec et sans micro avec ses fans, et de joie d’être au Download. Sinon au niveau de la performance générale, toujours très bien. Les titres se suivent bien, de bonne pause au bon moment pour pouvoir partager avec le public, un « Antisocial » très bien accompagné par un public français en feu lors du titre. Pour finir le concert par « Indians » et une fameuse « War Dance » toujours aussi entraînante.
Enfin, la tête d’affiche de ce Vendredi 10 Juin, les anglais d’Iron Maiden arrivent sur scène avec une Stage décorée comme au temps des Incas. Au fur et à mesure des titres tirés du dernier opus ou des titres plus « anciens », on voit une succession de changement du fond de scène derrière les membres avec des temples mayas ou Eddy sous différentes formes. Ces changements sont accompagnés par Bruce Dickinson qui va arborer des costumes différents, certains classiques comme celui de soldat rouge avec le drapeau du Royaume-Uni lors de « The Trooper« , ou d’autres plus surprenants avec un masque de catcheur mexicain. Mais cela n’empêchera pas le chanteur de donner une dose d’énergie incroyable, insoupçonnable qui ne montre qu’une chose: Iron Maiden est toujours là. Bruce est toujours sympathique et a fait l’effort de toujours parler en français au public du début à la fin du concert. Si je ne parle ici que de Bruce Dickinson, le constat est le même pour Steve Harris, Dave Murray, Adrian Smith, Janick Gers et le toujours très souriant Nicko McBrain. Une tête d’affiche qui tient parfaitement son rôle. On peut rajouter un grand plus au décor somptueux, avec notamment un Eddy d’environ 2 mètres , un buste d’Eddy mais plutôt de 3/4 mètres, ou du Diable en personne lui aussi de 3 mètres. Bref ce festival pourrait se finir là tant ce concert était agréable, plein de vie et qui mènera les gens à chanter les titres du groupe jusqu’au bout de la nuit.
Cependant le festival ne fait que commencer, et pour finir cette première journée, on va se tourner vers nos amis suédois de Ghost avec le Pape Emeritus III et ses Nameless Ghoul. Le groupe trouve certes, un public fatigué par les précédents concerts et la chaleur, mais ne lâche pas et offre une vraie réponse au public. Le Pape, quant à lui, se montre dans une bonne forme malgré son rhume avéré, ce qui lui permet d’avoir un soutien permanent du public toujours aussi déterminé à s’amuser. Quant à la performance, elle est toujours aussi bien, des titres qui s’enchaînent parfaitement, un son plutôt bon et des titres accrocheurs. On sent vraiment une envie du groupe de faire un très bon show et l’envie des fans français de revoir très vite ce groupe aux compositions toujours accrocheuses.
C’est sur cette dernière note que se termine ce premier jour. On se voit demain !
Hector
PS: Je souhaiterais parler de l’organisation du festival. Tout a bien été mis en place sauf 2 choses à mon avis. La première est l’obtention de son bracelet de festivalier mal indiqué ce qui entraine des queues qui ne font plaisir à personne. La deuxième est l’utilisation du bracelet de festivalier comme carte de crédit en ajoutant de l’argent dessus. C’est une bonne initiative, néanmoins il aurait peut être fallu prévenir les festivaliers qu’ils étaient obligés de mettre de l’argent dessus pour pouvoir boire et manger, mais que cela n’est pas nécessaire pour le merchandising. Accordons leur le bénéfice du doute et espérons que cela change bientôt.