Volbeat, Bush et Witch Fever enflamment le Zénith de Paris – Live Report complet du 2 novembre 2025

Volbeat, Bush et Witch Fever enflamment le Zénith de Paris – Live Report complet du 2 novembre 2025

Pas de film du dimanche soir en ce 2 novembre 2025 mais direction le Zénith de Paris avec un joli plateau composé de Witch FeverBush et Volbeat dans le cadre de la tournée Greatest Of All Tours Worldwide de ces derniers ! Alors qu’il fait déjà nuit noire, nous arrivons une petite dizaine de minutes avant la montée sur scène de Witch Fever, qui aura la charge d’ouvrir les hostilités. 19h tapantes, les quatre mancuniennes prennent possession des planches, devant une fosse déjà bien remplie mais en face de gradins pour le moins clairsemés. La formation attaque fort (tout comme le son, qui sera très fort et ce durant toute la soirée) dans un mélange de doom, de punk hardcore et de heavy rock, ce qui donne un mélange très sympathique mais qui nous perd parfois entre les différents changements de tempo. Nous constatons des similitudes avec un autre groupe montant, à savoir Calva Louise et, c’est vrai qu’une fois les influences plus atmosphériques de ces derniers retirées, une vraie ressemblance s’y trouve ! Pour en revenir sur la prestation de Witch Fever, le groupe se donne sur les planches du Zenith, notamment la frontwoman Amy Walpole qui occupe l’intégralité de la scène, n’hésitant pas à venir jouer avec le public. Ceci dit, le groupe fera un déçu dans la salle : en effet, un fan réclamait l’interprétation d’un titre au travers d’un message sur un carton, titre qui ne sera pas interprété, la frontwoman s’en excusant personnellement ! Après un hommage de cette dernière à sa mère décédée il y a quelques semaines et un petit peu d’autopromo pour FEVEREATEN, second album de la formation sorti le 31 octobre 2025, c’est au bout d’une demi-heure que la formation quitte les planches du Zénith. S’il ne fait nul doute que Witch Fever a gagné quelques fans, nous ne pouvons pas dire que le groupe soit sorti devant une foule en délire, leur style musical étant assez éloigné de Volbeat. En tout cas, nous avons bien aimé ce que nous avons vu et entendu : nous sommes loin d’être contre le fait de les revoir prochainement !

Après un entracte d’une vingtaine de minutes, c’est au tour de Bush de monter sur les planches du Zénith. Dans un mélange hardrock-grunge-alternatif, soit un style se rapprochant déjà un plus de ce que propose Volbeat (on reste cependant loin d’un style identique) et devant des gradins un peu plus remplis, le groupe se montre tout aussi énergique que Witch Fever, bien que la fosse reste assez statique (nous noterons cependant deux/trois slams ici et là). Si la fosse reste plutôt calme, ce n’est pas le cas du frontman Gavin Rossdale, qui bouge et saute partout sur scène, habité par chaque note et qui est très loin de faire ses 60 ans ! Malgré des musiciens parfois plus en retrait, nous avons droit à un show très agréable avec quelques mots en français qui plus est entre les morceaux. Nous avons même droit à une reprise de Come Together qui réveille enfin un peu la fosse. Le groupe en veut, donne ce qu’il a et on ne pourra leur reprocher un manque d’investissement, ce qui n’est pas forcément le cas du Zénith, assez spectateur pendant les différents titres mais offrant des applaudissements nourris après chacun d’entre eux. La fosse finira par se mouvoir un peu plus lors de la fin du set franchement sympa des Britanniques, qui verra le frontman venir se frotter à la fosse jusqu’à terminer l’interprétation de Flowers on a Grave en faisant un tour complet des gradins, venant chanter et prendre la pose avec qui le voulait au sein de ces derniers ! À l’image de ce moment, nous avons eu droit à un set emballant, Bush s’étant donné à 100% et sortant sous les vivats d’une fosse qui semble enfin réveillée. À revoir également !

Avant que Volbeat ne monte sur les planches, direction le merch et… 45 euros le tee-shirt, 80 le sweat-shirt : nous retournons finalement assez vite à notre siège. Dommage, le merch était plutôt sympa et varié (t-shirts noirs évidemment, mais également mauves ou encore jaunes, entre autres goodies habituels). Il va malheureusement falloir s’habituer à cette gamme de prix, mais pas le temps de se plaindre. En effet, il est 21h05 et Volbeat monte sur les planches parisiennes, 5 minutes avant l’horaire officiel donné par le Zénith, sous un immense rideau représentant les ombres des membres du groupe. Le groupe finit par se présenter et entame son set avec le catchy The Devil’s Bleeding Crown qui fait sauter la fosse de la salle du 19ème arrondissement parisien. Michael Poulsen, frontman de la formation danoise, vêtu d’un tee-shirt à l’effigie de Jean-Michel Jarre (!), viendra chambrer gentiment la fosse à la fin de Lola Montez avant Sad Man’s Tongue, précédé d’un petit hommage à Johnny Cash. Le public se montre beaucoup plus réceptif que lors des premières parties et nous voyons même les premiers pogos d’ampleur se lancer dans la fosse. Le plus heavy Demonic Depression continue de faire bouger une fosse désormais bien plus active, tout comme l’interprétation de Fallen, dédiée au paternel du frontman. Suite à cela, retour sur du hard rock bien gras aux inspirations « metallicatesques » avec Shotgun Bluesaccompagné d’un très bon light-show qui semble calculé en fonction des coups de batterie de Kaspar Boye Larsen. Place désormais à In the Barn of the Goat Giving Birth to Satan’s Spawn in a Dying World of Doom dont le frontman s’amuse avec le public de la longueur du nom du titre, avant de revenir à une ambiance plus hard-rockabilly. By a Monster’s Hand, une nouvelle fois aux inspirations assez « metallicatesques », viendra en effet à nouveau secouer la fosse, qui semble donc avoir gardé son énergie pour les vedettes du soir. Heaven nor Hell confirmera cette ambiance et, même si nous ne sommes pas en fosse, nous ressentons l’énergie de celle-ci depuis les gradins !

Le plus massif The Devil Rages On verra quelques slams à la demande du frontman, avant que Die to Live, plus dansant et revenant sur une ambiance rockabilly sortie tout droit de l’Amérique profonde (ou plutôt du Danemark profond), ne fasse se trémousser le public jusqu’aux gradins avant un tonnerre d’applaudissements. L’interprétation de Time Will Heal viendra cependant faire un peu retomber l’ambiance générale (choix dispensable selon nous), mais Black Rose s’occupera de venir corriger tout ça ! On sent une véritable connexion entre Volbeat et son public, les sourires étant constamment présents tant sur le visage des musiciens que sur ceux des membres du public apparaissant sur les écrans situés de chaque côté de la scène, sans compter les multiples interactions entre le groupe et ses fans. Seal The Dealtrès énergique, se verra accompagné de jets de fumée sur scène et nous plongera dans une ambiance « bagarre de saloon » survitaminée, les fans répondant parfaitement aux appels et consignes de Michael Poulsen en multipliant les petits pogos dans la fosse. For Evigt, sous les flashs des téléphones de l’assemblée, se verra conclu par des remerciements du groupe envers son public ainsi que par une présentation succincte des membres du quatuor. Still Countingavant-dernier titre de la soirée, viendra ravir la foule, sautant comme un seul homme, et précédera le diptyque A Warrior’s Call / Pool of Booze, Booze, Booza, qui viendra puiser dans les dernières parcelles d’énergie d’un public plus que conquis. 22h35, déjà l’heure des au revoir et, sous les acclamations du Zénith tout entier, Volbeat se livre à une distribution de médiators et de baguettes de batterie à tout-va avant de quitter les planches de la salle parisienne.

Si le spectacle proposé par la formation danoise fut de très bonne qualité, on regrettera cependant un petit manque de prise de risque (au travers d’une setlist unique pour cette tournée, bien que permettant d’avoir une réelle synthèse de la discographie du groupe) ainsi qu’un manque de réels effets scéniques (pas de pyrotechnie, ni de simples confettis ou d’effets visuels remarquables hormis quelques jets de fumée). Cela étant dit, il s’agit de petits défauts d’une soirée qui, si elle n’a pas été exceptionnelle, aura été remplie d’ondes positives et de laquelle nous rentrons sourire aux lèvres. Merci Volbeat, merci Bush, merci Witch Fever : nous nous reverrons !

Merci à Gérard Drouot Productions et Replica pour l’accréditation.

Crédit Photos : Grégory Hernandez | Gérard Drouot Productions s.a.s.

Flavien Dublineau

Passionné par les scènes rock et metal, toujours à l'affût des concerts marquants, observateur attentif de la scène live et des tendances fortes de l’actualité musicale.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.