ODC « Twisted Love » : chronique d’un premier album de metal alternatif moderne et percutant

ODC « Twisted Love » : chronique d’un premier album de metal alternatif moderne et percutant

Avec « Twisted Love », ODC frappe un grand coup et livre un premier album ambitieux, parfaitement calibré pour la scène metal alternatif moderne. Dès les premières secondes, on sent la grosse production, le son massif et clair qui donne une véritable dimension internationale à cet opus.

Un metal alternatif hybride et affirmé

Le groupe parisien, emmené par la charismatique Celia Do, propose un mélange audacieux de riffs puissants, d’éléments électroniques et de mélodies ciselées, tout en conservant une identité forte et cohérente. Loin de se contenter d’un simple collage de styles, ODC assume pleinement sa devise : « Forget rules, forget boxes »oublier les règles, oublier les cases.

On retrouve dans « Twisted Love » cette volonté de repousser les frontières du genre sans jamais perdre l’émotion. Chaque titre, soutenu par une basse-batterie solide et groovy, met en valeur la voix expressive et nuancée de Celia Do, capable de passer de la douceur à l’intensité en un instant.

Une production haut de gamme, des titres efficaces

Produite à Nashville par Kellen McGregor (Memphis May Fire), la galette bénéficie d’un mixage moderne et tranchant, taillé pour les plus grandes scènes. Les singles avaient déjà donné le ton : « My Only Fan », « Love, I Tore It Apart » ou encore « Follower » posent les bases d’un son international digne des références du genre, de Bring Me The Horizon à Breaking Benjamin, en passant par Devin Townsend.

Les morceaux alternent entre pulsations électro, saturation maîtrisée et refrains accrocheurs, sans jamais tomber dans la facilité. La reprise de « Despechá » de Rosalía, en clôture, illustre d’ailleurs parfaitement cette approche : un titre pop revisité avec une énergie metal élégante et féline, typique du style ODC.

Entre puissance, élégance et émotion

« Twisted Love » explore les fractures et les renaissances du lien humain. Derrière les riffs acérés, il y a une véritable recherche émotionnelle, une introspection lucide qui parle de rupture, de liberté et d’acceptation de ses ombres.
Comme le groupe le souligne : « Nous voulions montrer que le metal peut être à la fois puissant et élégant – émotionnel, moderne et sans peur de briser les codes. »

Un premier album à la hauteur internationale

Sans révolutionner le metal alternatif, ODC propose un début d’une grande maturité, à la fois accessible et sincère, porté par une production exemplaire et une énergie communicative. Avec « Twisted Love », le groupe se positionne clairement parmi les grandes révélations européennes du moment, prêt à conquérir un public bien au-delà de nos frontières.

Un album solide, inspiré, et surtout terriblement actuel.

 

Azula Jinora

Azula Jinora est une chroniqueuse passionnée par les musiques enragées, avec une expertise exceptionnelle dans le rock, le metal, le hardcore et leurs multiples sous-genres. Dotée d'une immense culture musicale, elle explore avec précision et sensibilité l'univers des riffs puissants, des rythmes effrénés et des émotions brutes.

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