Heavy Week End 2025 : 16 000 fans en transe pour Slipknot et Mass Hysteria

Heavy Week End 2025 : 16 000 fans en transe pour Slipknot et Mass Hysteria

Le ciel de Nancy s’éclaircit par instants en cette troisième et dernière journée du Heavy Week End Festival, deuxième édition du nom. Pour l’occasion, le Zénith se transforme en configuration Open Air, offrant un cadre majestueux et aéré à la montée en puissance des décibels. Ce dimanche, quatre groupes vont se succéder sur scène, dans une ambiance qui monte crescendo jusqu’à l’apothéose.

Nothing More, Une entrée en matière millimétrée

À 17h30, c’est Nothing More qui ouvre les hostilités. Le groupe de heavy rock moderne livre un set aussi propre qu’efficace, déjà salué par un public venu en nombre, et massé contre les crash barrières. Pendant que d’autres festivaliers continuent d’arriver, on remarque une mer de t-shirts à l’effigie de Slipknot, preuve que la tête d’affiche du jour aimante largement les foules.

Sur scène, tout est maîtrisé : mouvements calibrés, énergie communicative, son clair et percutant. Jonny Hawkins, torse nu et recouvert de peinture noire et dorée, hypnotise littéralement le public. Sa prestance impressionne autant que la richesse émotionnelle du set, entre moments calmes et passages explosifs. Une mise en bouche intense, qui place déjà la barre haut.

Rise Of The Northstar, Manga Hardcore et violence maîtrisée

Nancy passe en mode Tokyo hardcore avec l’entrée fracassante de Rise Of The Northstar. Le groupe parisien, fidèle à son univers manga et street culture, balance une performance nerveuse et visuellement marquée. Dès les premiers riffs, le pit s’échauffe et se transforme en champ de bataille. L’énergie est brute, le public réceptif, et le son tranchant.

Vithia, casquette vissée sur le crâne, mène la foule d’une main de maître, enchaînant les invectives pour faire hurler la fosse. Mention spéciale à la première interprétation live du morceau Neo Paris, saluée par une explosion d’enthousiasme. Chaque titre est taillé pour frapper fort, et c’est exactement ce que le groupe livre. La puissance du set confirme que le Heavy Week End ne propose que des formations au potentiel de tête d’affiche.

Mass Hysteria, L’uppercut français

Pas le temps de respirer : Mass Hysteria prend le relais et propulse l’ambiance dans une autre dimension. Dès les premières secondes de Mass Veritas, la fosse explose. Le groupe joue à domicile (ou presque, ou pas du tout, mais on en a vraiment l’impression), et ça se sent : la foule est entièrement acquise à sa cause.

Le show est mené tambour battant. Avec une setlist solide puisée dans tous les albums, dont l’excellent Tenace, les hits s’enchaînent : Chien de la casse, Arômes complexes, Contraddiction… Le public saute, hurle, tourne en circle pit sur commande. L’intensité est telle qu’on se croirait en plein Hellfest, une impression que Mouss, le frontman, résume d’ailleurs parfaitement : « On est sur le mini Hellfest ! »

Le groupe annonce que la soirée est sold-out : 16 000 personnes se tiennent devant la scène, prêtes à en découdre. Mass Hysteria enfonce le clou avec une générosité scénique rare, toujours aussi galvanisante. Un moment de communion à l’état brut.

Slipknot, La catharsis ultime

À 22h, la nuit est tombée sur Nancy. Les lumières s’éteignent, le public retient son souffle… et Slipknot fait irruption dans une déferlante de feu et de son. Le Zénith, illuminé par un jeu de lumières vertigineux, se métamorphose en théâtre d’ombres et de violence sonore.

Le groupe entame avec (sic) suivi de l’incontournable People = Shit : le chaos s’installe, la fosse explose, les corps volent et les cornes du diable s’élèvent dans l’air. Tout au long d’un set millimétré, Slipknot enchaîne ses plus gros hymnes avec une précision chirurgicale : Psychosocial, Duality, Spit It Out

Le show est structuré par chapitres, ponctué de transitions audio et d’interludes qui permettent au groupe, et au public, de reprendre leur souffle. Un moment marquant : le solo électro-infernal du DJ Sid Wilson. Seule ombre au tableau : l’absence du Clown (Shawn Crahan), resté aux États-Unis pour raisons familiales. Son absence se fait sentir, tant il incarne une partie de la folie visuelle du groupe.

Malgré cela, le show reste monumental. Chaque détail est ciselé, chaque moment pensé pour frapper fort et marquer les esprits. Une performance titanesque, à l’image de ce que représente Slipknot dans l’histoire du metal moderne.

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(Crédit photos Slipknot: Grégory Hernandez | GDP)

Un final en apothéose pour une édition déjà culte

Avec cette troisième journée explosive, le Heavy Week End confirme qu’il est bien plus qu’un simple “mini Hellfest” : il est une véritable célébration du metal sous toutes ses formes, taillée pour grandir. Un site impeccable, une programmation resserrée mais d’une qualité rare, et un public de plus en plus nombreux : tous les voyants sont au vert pour faire de ce festival une date incontournable dans le calendrier metal français.

Le rendez-vous est déjà pris pour juin 2026. Et vu ce que nous avons vécu ce week-end, une chose est sûre : on y sera.

xWebbYx

Rédacteur en chef et administrateur de TRexSound.com.

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