Grand Master Krang : un premier album thrash crossover explosif

Grand Master Krang : un premier album thrash crossover explosif

Pour les amateurs de crossover et de thrash métal, le 2 mai 2025 est une date à marquer d’une pierre brûlante : c’est ce jour-là que Grand Master Krang a dégainé son premier album éponyme ! Et quelle claque. Le gang d’Angers livre ici un concentré d’énergie, de références pop assumées, et surtout une envie de tout retourner qui fait sacrément plaisir à entendre.

Une montée en puissance

Après un EP prometteur en 2021, on les attendait au tournant. Et autant dire qu’ils n’ont pas déçu. Ce premier long format marque une étape décisive pour le groupe : son plus maîtrisé, riffs affûtés, production musclée, le tout sans jamais sacrifier l’esprit DIY et l’humour qui les caractérisent. On sent que le groupe a bossé, mûri, sans pour autant perdre la fougue qui faisait le sel de leurs débuts.

Le résultat ? Un album au parfum eighties, mais jamais passéiste. Les clins d’œil à la culture geek et aux grands noms du thrash sont omniprésents, mais digérés avec style. On pense à D.R.I., Municipal Waste ou même Suicidal Tendencies, sans jamais tomber dans le simple hommage : Grand Master Krang a sa propre voix, et elle hurle fort.

Une avalanche de titres survoltés

L’album ouvre sur les chapeaux de roues avec « X-Dimension« , un voyage dans… une autre dimension (oui, elle était facile, mais avoue que tu l’as pensée aussi). Ça riff sec, la batterie mitraille, et le chant crache du venin. Direct, efficace, sans pitié.

On enchaîne avec « Burning Mosh« , qui donne une folle envie de plonger dans la fosse — ou de retourner les meubles du salon, au choix. Le groove est imparable, la tension palpable.

Puis arrive « Join the Foot Clan« , et là, on sent que les mecs se font plaisir. C’est nerveux, tranchant, et toujours porté par une énergie contagieuse. Le titre est un clin d’œil à l’univers des Tortues Ninja, mais avec le mordant d’un gang de ruelle.

Côté old-school, « Lethal Proliferation » (déjà présent sur l’EP) a été réenregistré pour l’occasion. Le son est plus massif, plus précis, mais l’esprit reste intact : un coup de poing sonique comme on les aime.

Puis « Raptors in High Grass » montre que le groupe sait aussi jouer avec les atmosphères : intro sombre, tension qui monte, puis explosion contrôlée. Ce n’est pas juste du défouraillage : il y a du travail de composition, une volonté de construire quelque chose de plus large que du simple rentre-dedans.

Mention spéciale à « Constant Mutation« , un vrai déclencheur de circle pit. Même seul dans ton salon, ça fonctionne. Le groove est là, l’intensité aussi.

Un album qui cogne, mais pas que

« Never Again« , le titre le plus court du disque, va droit au but : pas de fioritures, juste l’essentiel. Vu en live au Off du Hellfest 2024, ce morceau avait déjà laissé des traces : sur disque, il garde toute sa hargne et sa spontanéité.

Enfin, le duo final « Grand Master Krang » / « Spider Web » conclut l’album sur une note plus chaotique, presque apocalyptique. On sent que le groupe y a mis toute sa sueur, sa rage et sa passion. C’est le dernier round, celui où on donne tout ce qu’il reste.

Verdict

Ce premier album confirme tout le bien qu’on pensait du groupe. Grand Master Krang impose son univers avec brio : une fusion entre énergie brute, humour référencé et une maîtrise instrumentale qui force le respect.

C’est jeune, c’est vif, c’est rafraîchissant, et surtout, ça donne envie d’en entendre plus. Avec ce disque, les Angevins s’affirment comme l’un des acteurs les plus prometteurs de la scène crossover française. À suivre de très, très près.

OlivDuff

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