Hellfest 2023 : Live Report Vendredi 15 juin (Jour 2)
On démarre cette deuxième journée au HELLFEST avec un conflit de programmation comme c’est malheureusement parfois le cas vu le nombre de groupes à l’affiche. NOTHING MORE sur la MainStage et son Metal Alternatif efficace. Ou AKIAVEL sous la Temple et son Death Metal redoutable. NOTHING MORE va offrir un show ultra carré et basé sur des ambiances, des émotions calmes et paisibles mais aussi plus intenses et rythmés. AKIAVEL au contraire va « rentrer » dans le tas. Avec probablement l’objectif de mettre le feu. Le groupe français appelé au dernier moment pour un remplacement et, finalement bien attendu et accueilli par une foule nombreuse. Un groupe à suivre dans un futur proche c’est assuré.
On a pas loin à aller puisque le prochain concert a lieu sous l’Altar. En effet, à 15:05, c’est FULL OF HELL qui démarre pour amener une nouvelle fois une vague de Grindcore / Noise sur le HELLFEST. Et là c’est brutal. De l’ultra violence pour un public un peu clairsemé, au début, mais qui va vite être attiré par ce son massif et cette intensité.
Passage rapide devant la MainStage pour apercevoir ELEGANT WEAPONS qui donne un show bien rock, bien heavy, ce qui semble vraiment bien ravir la masse de fans que le groupe à devant lui. Mais c’est en direction de la Valley que nous allons pour BONGRIPPER. En effet, la Valley accueille le combo originaire de Chicago et qui existe depuis 2005. Le groupe délivre un doom pesant devant un public qui semble bien apprécier ce nouvel emplacement pour cette scène qui était avant sous chapiteau. Ce nouveau lieu donne plus d’espace à chacun et évite vraiment l’étranglement qui pouvait exister avec la présence très proche de la Temple lors des précédentes éditions. Mais revenons au concert qui se déroule devant un public nombreux venu apprécier ce Doom Instrumenal. La musique est aussi bien en accord avec le temps au dessus de Clisson. Couvert, le ciel est bas et pourtant une chaleur pesante se fait sentir, et qui lorsqu’on est dans les premiers rangs devient limite étouffante. Mais ça ne dérange aucunement BONGRIPPER qui fracasse avec sa rythmique ces premiers rangs compacts.
Il est 16:40 lorsque sous l’Altar les américains de UNEARTH, démarrent leur set. Mais juste avant on a le temps de voir quelques minutes de SILMARILS sur la MainStage. Le public y est nombreux et passionné par ce qu’il voit sur scène. L’avantage d’avoir plusieurs chanteurs sur scène, ça n’arrête pas de bouger et d’aller de droite à gauche. Mais revenons à l’Altar. Il y a du monde pour accueillir UNEARTH. Mais vraiment pas mal de monde. On voit combien le groupe originaire du Massachusetts est apprécié. Il ne faut d’ailleurs même pas un titre pour qu’il n’y ait plus de place sous la tente. Ça déborde même sous la Temple et devant l’Altar, bloquant aussi le passage à cet endroit. Sur scène, le groupe se démène et déploie beaucoup d’énergie à la hauteur de ses morceaux. Le groupe est là pour mettre une grande tarte à ses fans qui ne demandent pas mieux. Quelques gouttes étaient tombées à Clisson il y a moins d’une heure mais là sous la tente il fait bien 40 degrés. UNEARTH fait vraiment un carton.
Au même moment c’est SKID ROW sur la MainStage et là aussi il y a beaucoup de monde. Et c’est une vague de Hard Rock des années 80 qui déferle sur le HELLFEST. Alors il est évident que ce mastodonte de la scène internationale à préparé un super set pour les fans et c’est show au millimètre que le groupe enchaine afin de marquer le public de Clisson.
A 17:30, MOTIONLESS IN WHITE débarque en trombe sur la MainStage. On voit que le groupe est attendu vu le nombre de fans présents, qui crient ou hurlent dès qu’ils apparaissent sur scène. Le groupe est tout autant sonore que visuel. Entre maquillage et masque, le groupe offre un vrai spectacle. C’est tout à la fois moderne, violent, mélodique ou accrocheur. Et lorsque le bassiste vous regarde avec son œil rouge d’un côté et blanc de l’autre, il est difficile de ne pas s’imaginer sur autre planète. Mais on est bien au HELLFEST. Le groupe fera, pour l’occasion, chanter tout le public, « Hell fest » au lieu de « Hell yeah », se rendant compte de l’opportunité unique de pouvoir jouer avec les mots.
ALTER BRIDGE reprend ensuite la MainStage pour soutenir son dernier album « Pawns & Kings ». Et ça ne démarre pas au mieux car il y a un problème technique sur la guitare de Mark Tremonti. Elle ne marche pas. Mais c’est très vite réglé sans vraiment perturber le reste du groupe. Et oui, c’est aussi ça l’expérience d’un groupe sur scène. ALTER BRIDGE engage le public sans véritablement le forcer. Car même si le groupe sait avoir des rythmes endiablés, il reste plutôt calme sur scène. Un mélange de concentration et de décontraction. Les mélodies sont toutes justes et la performance de Myles Kennedy est toujours aussi impressionnante. Le public participe d’ailleurs régulièrement au chant en reprenant les refrains en chœurs. Le groupe alterne des titres plus ou moins rythmés pour marquer différentes émotions et faire ressentir au public très nombreux toute la richesse de sa discographie. Avant de jouer « Isolation », Myles Kennedy précisera qu’il est heureux de rejouer ici car pour lui le festival et tout ce qu’il a en face de lui, sous ses yes, en fait l’un des plus beaux festivals au monde. Et pour le dernier morceau, « Metalingus », il lâchera même la guitare pour ne faire que le chant et parcourir la scène pour aller voir tout le public au plus prêt et faire crier chaque côté de la MainStage a qui fera le plus de bruit.
On reste encore devant les MainStage car c’est au tour de PAPA ROACH de monter sur scène. Et on sait par expérience que le groupe offre toujours des concerts rythmés, énergique et ultra accrocheur. Et bien entendu dès le début ça part à deux cents à l’heure. Jacoby Shaddix est sur vitaminé, une pile électrique qui toucherait la masse. Car sur scène c’est pas loin d’avoir des éclairs tant le groupe se donne. C’est aussi le cas dans la fosse qui s’en donne à cœur joie. Des jets de flammes ponctuent le set et notamment lorsque PAPA ROACH reprend un titre de « Firestarter » de Prodigy. Jacoby Shaddix fait ensuite lancer le public dans un circle pit géant. Le groupe ne va pas manquer de jouer ses hits pour le plaisir de ses fans mais aussi pour offrir une sorte de Best Of au public toujours plus nombreux devant les MainStage. Le groupe tout en maitrise déroule son set en variant les tempos afin de laisser un peu d’espace pour la foule respirer avant de reprendre de plus belle. PAPA ROACH aura une nouvelle fois su donner un super set intense et un vrai bon concert comme il en a le secret.
Rendez-vous à 20:25 avec FLOGGING MOLLY sur la Warzone. Un autre changement de style possible grâce à la richesse de la programmation que le HELLFEST propose chaque année. Et en quelques secondes c’est l’Irlande qui débarque à Clisson. L’énergie du groupe se partage très vite avec le public. Et comme à son habitude la Warzone explose et sa slam de partout. Plus que sur les autres scènes sans aucune comparaison possible. FLOGGING MOLLY chest de la bonne ambiance et de l’énergie positive à revendre. Ce n’est pas du métal mais côté festif et ce rock endiablé, bien énervé par moment trouvé vraiment beaucoup d’oreilles en ce début de soirée. Un très bon moment qui change aussi de ce qu’on a pu entendre de toute la journée mais la qualité du combo et sa magie à animer la scène en font à chaque passage au HELLFEST un très bon moment à partager. Et la dernière preuve c’est le monde qui est venu les applaudi à la Warzone. On la voit pas souvent aussi bondée. Atteignant probablement ça limite.
On enchaîne sur la Valley qui désormais se trouve vraiment dans le même quartier du HELLFEST si l’on peut peut décrire le festival comme une ville. Mais en même temps avec 60.000 personnes, oui c’est bel et bien une ville. TRIGGERFINGER c’est avant tout du rock qui sait parfois s’énerver mais qui est quand même loin du Métal ou même de la moyenne de ce qui passe sur le Festival. Et pourtant dans le public pas de différence et le public, une fois de plus, nombreux au pied de la Valley apprécie le show du combo belge. Le groupe met en avant du Groove mis en place par un basse batterie puissant, rythmé et qui sans être complexe, est vraiment impactant. Mettant également bien en valeur la guitare un poil saturé et le chant mélodique du frontman, Ruben Block.
Il est 22:35 et on est à nouveau sous l’Altar pour BLOODBATH. Et même si le frontman, Nick Holmes, n’est pas le plus énervé sur scène, sa voix est ultra présente. Le headbanging est bien assuré par les autres musiciens sur le devant de la scène faisant face à des premiers rangs qui leur font échos. Le set est brutal et ultra dynamique. Et on en attendait pas moins de la part de BLOODBATH. La violence que produit le groupe est entièrement absorbée par le public comme une simple éponge avec de l’eau. Ou peut être devrait on dire de sang vu le groupe.
Pour la fin de soirée, on bascule juste à côté pour voir VENOM Inc. Un autre groupe majeur de la scène Métal internationale. Même si aujourd’hui d’autres groupes ont été plus loin dans l’extrême, le combo représente encore aujourd’hui la naissance de cette tendance. Alors oui il est dommage d’avoir désormais deux combos VENOM, les membres du groupe ayant décidé de se séparer en deux formations, mais ça reste toujours un nom important pour le Metal. Le trio est mis en avant par un jeu de lumière impressionnant. La scène avec des plateaux surélevés et la batterie au centre avec ces deux grosses caisses à l’effigie du groupe en impose pas mal aussi visuellement. C’est énergique et puissant. Les fans qui sont nombreux dépassent même de la tente. Comme quoi après autant d’années VENOM reste un groupe majeur de la scène Métal. Et c’est une nouvelle fois un très bon moment que l’on passe au HELLFEST.
Une deuxième journée qui s’achève encore avec ce sentiment d’avoir passé une super journée, plein de bons souvenirs et de belles expériences. Vivement Samedi.
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