Hellfest 2023 : Live Report Dimanche 18 juin (Jour 4)
Réveil délicat en ce dernier jour de festival, il tombe des cordes. C’est un déluge qui s’abat sur Clisson. Des conditions pas vraiment idéales quand on sait qu’une partie du festival risque de se retrouver dans la boue. Et bien évidemment, c’est un peu le drame quand on arrive sur le site. Il faut équilibrer confort et accès aux concerts. S’engage alors une autre façon de voir et de vivre le festival.
Alors que la pluie cesse enfin de tremper les festivaliers c’est VEKTOR qui démarre sous l’Altar, avec ce Thrash Metal qui laisse de la place à des mélodies originales. A la frontière de beaucoup de genres ou de sous genres du Métal, le groupe se remue devant un public nombreux. Sur la MainStage c’est aussi HALESTORM qui démarre avec son rock heavy endiablé. La frontwoman, Lzzy Hale, est toujours aussi à l’aise et pleine d’énergie sur scène. Connue pour être une vraie pile électrique à chaque concert, elle ne va pas faire mentir sa réputation pour ce concert au Hellfest.
HATEBREED envahit la scène et impose son Metal Hardcore à une foule qui les attendait de pied ferme. C’est à la fois violent et groovy. Des riffs qui appellent parfois le mosh et que le des fans s’empressent de réaliser. Le frontman, Jamey Jasta, motive les premiers rangs à se faire entendre. Car même s’il fait un peu frais, HATEBREED est là pour faire exploser le pit, qui n’hésite pas non plus à montrer qu’il est présent et motivé comme jamais. Le set est incisif et percutant. Le basse batterie assomme les premiers slameurs. Et tout au long du concert les 5 membres du groupe n’auront qu’un seul objectif, celui de mettre le feu et de retourner la fosse.
On retourne sous l’Altar pour HOLY MOSES. Car il faut aussi le préciser, avec toute cette richesse de groupes et de scènes, il ne faut pas avoir peur de marcher et d’enchaîner les kilomètres pour en profiter un maximum. Le groupe originaire d’Aix La Chapelle en Allemagne représente le bon choix lorsqu’on est fan de Thrash et d’un Thrash classique Old School. Sabina Classen, la frontwoman du groupe, est une vraie puce et court partout sur scène. Les tempos sont soutenus, ce qui donne au groupe des sonorités presque Speed Metal. Et malgré les passages plus techniques, tout est parfaitement interprété. Le batteur se déchaîne comme jamais afin d’imposer le son massif du groupe.
ELECTRIC CALLBOY est au même moment sur la MainStage. Le public est vraiment nombreux pour applaudir et faire du bruit dès qu’il en à l’occasion. On voit les slameurs nager sur les premiers rangs. On pourrait presque se croire sur la Warzone. Le groupe ne se contente pas simplement d’une simple retransmission sur les écrans géants mais les utilise comme prolongation de sa décoration scénique ou simplement pour y ajouter des effets sur les caméras. ELECTRIC CALLBOY à grand coup de rythme accrocheur, remue tout le pit. Et ça n’est pas non plus les parties les plus électroniques du groupe qui font retomber la folie dans la fosse. Et même si le groupe peut apparaître complètement fou, niveau musique c’est du sérieux et ça envoie fort et souvent avec des tempos assassins.
Juste avant qu’AMON AMARTH arrive sur scène, nouvelle giboulée sur Clisson. Mais finalement on est Viking ou on ne l’est pas. Et lorsque le show démarre, les fans se déchaîne sans vraiment se soucier guère du temps. Ça bouge, ça slam comme si de rien était. Sur scène, la batterie prône sur le casque de Viking habituel. Et de chaque côté de la scène, deux grandes statues Viking regardent imperturbablement le public. Les musiciens headbang avec intensité alors que le frontman, Johan Hegg, impose avec force sa voix puissante. Les flammes surgissent de partout sur le devant de la scène. Et à la demande de Johan Hegg, les cornes se lèvent à perte de vue. Les écrans géants affichent d’immenses drakkars car il s’agit, comme toujours avec AMON AMARTH, d’une célébration à l’univers Viking. Le groupe a l’expérience de ces gros festivals et l’exploite à merveille pour mettre une super ambiance.
On passe rapidement sous la temple voir GRAVE PLEASURES sous la temple. Le Post Punk que produit le groupe est efficace et les ambiances fonctionnent bien devant un public de connaisseurs. C’est à la fois tranquille et reposant. Parfait en de dimanche fin d’après-midi. Mais attention, le groupe varie d’intensité pour changer de dynamique et prendre par les émotions les fans présents. On voit de plus en plus de festivaliers fatigués, à voir le nombre de personnes allongées dès que c’est possible. Principalement sur le béton vu l’état du terrain naturel.
On repart sous l’Altar qui cette année aura était bien accueillante ou plutôt bien séduisante. Il est 18:40 et BENEDICTION monte sur scène. Groupe majeur de la scène death metal, il en est un digne représentant depuis 1989 ! Dès le début, il est facile de voir que le groupe souhaite mettre le paquet. Ça joue bien, c’est énergique et forcément avec l’histoire du groupe, l’expérience est là pour assurer un bon show. Les fans et les connaisseurs du style ne s’y sont pas trompés, on est là devant une valeur sûr du genre. Les guitaristes côte à côte se mettent à headbanguer en écho avec les premiers rangs. Il est facile de constater que ces fans sont en complète osmose avec le groupe. Mais BENEDICTION n’est pas là que pour les premiers rangs et s’assure d’engager toute la foule. Alors que le concert se déroule normalement, on apprend qu’INCUBUS a annulé sa venue, pour raisons de santé d’un des membres du groupe et est remplacé au pied levé par CRISIX. Il ne reste pas grand chose du set des gars d’Igualada en Espagne lorsqu’on y passe, mais on a juste le temps nécessaire de voir que le groupe fait le taf via une grosse énergie et un public pas si mécontent que ça d’avoir au final un groupe de Thrash en MainStage.
On s’éloigne un peu de la programmation traditionnelle pour aller voir DANCE WITH THE DANCE et son mélange de metal et d’électronique. On pourrait se croire dans Cyberpunk. Le trio arrive très vite à faire monter la pression alors que le groupe n’est qu’instrumental et n’a même pas recours à un micro pour enrager ou motiver les fans à en donner plus. Mais le côté dansant de DANCE WITH THE DEAD, fonctionne et accroche un public qui se met très vite à bouger. On assiste même au début des slams. Les riffs principaux sont assez dur et le mélange avec de l’électronique en devient unique. Isolé certains riffs sont vraiment tranchants. La Synthwave est décidément un style qui prend de l’ampleur.
Petit détour par la MainStage pour TENACIOUS D. Jack Black est en forme. Mais ne l’est-il pas à chaque fois qu’il monte sur scène ? Le concert se transforme presque en un spectacle de Jack Black, rejouant le film « The Pick of Destiny ». Un mélange de blagues, de sketchs et de titres Rock Heavy dont ils ont le secret. Le public est ravi, car sa personnalité y fait pour beaucoup dans le fait d’avoir un public impressionnant en ce début de soirée.
Mais il est déjà l’heure de retrouver DARK ANGEL sur l’Altar. Un autre grand nom du Métal. Preuve une nouvelle fois que la programmation sait aller chercher des nouveautés, des groupes à succès, de nouvelles tendances mais aussi des références qui ont fait du Métal ce qu’il est aujourd’hui. DARK ANGEL reste dans la tradition des grands groupes de Métal avec un mur d’enceintes Marshall comme fond de scène. Le logo du groupe avec ses ailes iconiques prônent au dessus de la batterie. Le concert démarre devant un public est clairsemé. Car malheureusement PANTERA débute dans 10 minutes et en même temps à la Warzone, RISE OF THE NORTHSTAR monte sur scene. La compétition entre la programme est parfois rude. Heureusement dès que la hargne du groupe s’entend le public arrive en plus grand nombre. Sur scène, le groupe est à bloc. Il donne tout ce qu’il a pour emballer les fans. C’est carré. Les solos sont agressifs, à la hauteur de ce que produit DARK ANGEL sur album.
Mais il arrive le temps d’aller voir PANTERA. Alors oui certains diront que sans les frères Abbott, ça n’est pas tout à fait la même chose. Mais ne faut il pas juste en profiter. Profiter du fait qu’il est à nouveau possible d’entendre cette musique en live ? De plus, ça ne sont pas des manchots qui ont rejoints le groupe. Zakk Wylde à la guitare et Charlie Benante à la batterie. Comment ne pas pas profiter une fois de plus d’un excellent « I’m broken! ». Le groupe possède sa propre réalisation pour les écrans géants afin que même le public le plus loin profite correctement du show. Évidemment la guitare est tranchante et incisive. La performance de Zakk Wylde est parfaite. Et on peut pas dire que celle de Charlie Benante soit moins bonne. Après les flammes qui ont déjà éclairées la scène, c’est aussi de la fumée qui est projetée en quantité, ajoutant un peu plus à l’aspect imposant du groupe. Tout est mis en place pour avoir visuellement un grand show. Mais c’est aussi et surtout un grand show pour les oreilles. Et avec le soleil qui est en train de se coucher c’est toutes les lumières et le feu utilisé en décoration du festival qui commencent a bien se faire voir. Amplifiant par la même occasion le spectacle sur scène. Les vidéos en hommage aux frères Abbott au milieu du concert sont applaudis comme il se doit par les fans. Des images touchantes quand on a connu le groupe lorsqu’ils étaient encore tous vivants. Le concert va s’achever sur un « Cowboys from Hell » puissant et accrocheur. Ce fut un très bon moment. Une sort de Best Of Live pour nous faire replonger dans ce que fut PANTERA.
On reste en place pour voir le début de SLIPKNOT avant de foncer sous l’Altar voir l’un de rois du Thrash, j’ai nommé TESTAMENT et qui sera le dernier concert de l’édition de 2023 avant le feu d’artifices final. Mais revenons un instant à SLIPKNOT. Le groupe qui malheureusement a vu le Clown retourner aux US ne sera donc pas tout à fait le même ce soir. Mais un combo à 9 personnes n’est pas tout à fait impacté de la manière, il faut le reconnaître, lorsqu’un des membres doit s’absenter. Ça part à fond après une intro musicale. Les fans se déchaînent, tout comme le groupe sur scène. Les flammes jaillissent de partout. Ça rend le show encore plus impactant. On ne peut que constater que SLIPKNOT est toujours cette énorme machine en Live.
Sous l’Altar il y a déjà du monde. TESTAMENT bénéfice d’un super décor qui avec le jeu de lumière est impressionnant. Il semble gigantesque comme si nous étions devant une MainStage, où le groupe a déjà joué par le passé. La scène est complètement enfumée comme si le brouillard c’était soulevé d’un coup. TESTAMENT débarque et c’est de la folie. Ca bouge de partout, on voir les cornes se lever et le public se faire entendre. Le groupe occupe pleinement la scène et n’hésite pas à aller à l’avant de la scène pour mettre en valeur les solos. Chuck Billy, le frontman, lance régulièrement des médiators au public. Médiators qu’il tire de sa poche comme une réserve personnelle. C’est intense, dynamique et ça prend aux tripes. L’Altar n’est pas assez grande pour accueillir tout le monde. Et au bout de quelques titres, ça déborde même sur la Temple et devant le chapiteau. D’ailleurs pour la précision, impossible d’accéder au concert après la moitié du show tellement il ya de monde. Mais sur scène c’est toujours la même intensité. Les flammes continuent de jaillir régulièrement pour imposer un peu plus à la foule cette ambiance purement Metal. Le pit a encore pris plusieurs degré, tellement il est compact. On se croirait en milieu d’après-midi. Lancement de baguette du batteur au bassiste qui lui renvoie dans la foulée avant de reprendre le rythme normalement. TESTAMENT est vraiment réglé comme une horloge et d’une précision incroyable. Au final, Le groupe a donné un super bon concert. L’idéal pour clôturer cette édition 2023.
Nous publierons d’autres reports et bien entendu toutes nos galeries photos de vos artistes préférés dans les prochains jours. N’hésitez pas à nous suivre sur les réseaux pour ne rien rater.
On se retrouvera aussi en 2024 pour une nouvelle édition de HELLFEST, qui aura lieu du 27 au 30 juin 2024 !
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