Live Report : Rise of the Northstar et Deeznuts au Bikini (Toulouse)

Live Report : Rise of the Northstar et Deeznuts au Bikini (Toulouse)

En ce chaud week-end d’octobre, direction Toulouse (ou plutôt Ramonville-Saint-Agne pour être précis) et le Bikini pour voir les Parisiens de Rise of the Northstar, qui nous avaient laissé une très forte impression lors du dernier Hellfest. Cela faisait longtemps que nous entendions parler du Bikini et, comme l’occasion s’y prêtait, autant faire d’une pierre deux coups pour découvrir cette salle ainsi que ROTNS en configuration indoor !

Suite à quelques verres pris sur le parking du Bikini pour fêter les retrouvailles avec nos camarades toulousains sans qui le Hellfest n’aurait désormais plus la même saveur (oui, nous sommes également descendus de la capitale pour cela), nous entrons dans la salle peu après 20h20. Nous assistons à une bonne moitié du set des Australiens de Deez Nuts, qui assurent les premières parties de ROTNS durant une dizaine de dates. La foule est plutôt clairsemée et le pit est assez timide devant le punk hardcore vitaminé du trio (beaucoup d’autres personnes étaient à l’extérieur de la salle, au merchandising ou en train de boire et/ou manger un coup en attendant ROTNS). Cela finit tout de même par se remplir vers la fin du concert : dommage que cela ait pris aussi longtemps tant Deez Nuts y met du sien pour satisfaire une audience qui ne le lui rend pas forcément à la hauteur de qu’il lui donne. Ils auraient clairement mérité de jouer devant une audience plus conséquente, mais tant pis pour ceux qui les ont manqués, notamment lors de Face This on My Own, qui voit les premiers gros mosh pits de la soirée ! Nous regretterons toutefois un concert légèrement amputé, la sono faisant retentir les premières notes de DTDFL4EVA, avant que le groupe ne s’arrête brusquement, expliquant qu’il avait dépassé le temps qu’il lui était accordé. Nous avons eu une bonne part de gâteau, dommage que la cerise nous ait été retirée !

Suite à cette première partie très appréciable, direction les stands de merch de ROTNS et de Deez Nuts, où c’est d’ailleurs le vocaliste de ce dernier qui s’occupe de vendre les t-shirts et autres goodies du groupe. Nous constatons un choix très varié concernant les produits proposés par les deux groupes : outre les classiques t-shirts et hoodies, nous retrouvons également des disques, des patchs, des autocollants, des couvre-chefs et même des lanternes japonaises à l’effigie de ROTNS ! Après quelques emplettes, nous repartons vers l’intérieur de la salle du Bikini, en nous apercevant qu’il est 21 heures passées et que Rise of the Northstar a déjà lancé son set et que nous avons loupé le combo The Anthem / Showdown : nous ne voyons malheureusement que les ultimes notes de ce dernier. C’est donc sur Raijin que nous commençons à profiter réellement du show proposé par le quinquet, dans leurs combinaisons blanches reconnaissables entre mille.

Si l’audience était clairsemée pour Deez Nuts, ce n’était pas le cas pour ROTNS qui, s’il ne fait pas salle comble, n’en est pas loin (il restait une petite cinquantaine de places à vendre aux guichets). Cela laisse un peu d’espace pour les mouvements dans le pit et ce n’est pas un luxe : il se pourrait bien que cela soit un des concerts en salle les plus violents auxquels nous ayons assisté post-covid ! La formation parisienne ne demande pas son reste et envoie une intense énergie depuis une scène joliment customisée (avec des lanternes japonaises ou encore un cerisier au-dessus de la batterie) tout en enchainant sans répit ses compositions, Kozo et Shogun No Shi faisant mouche devant une audience conquise.

Un petit break pour se remettre les idées et les chevilles en place (comprendra qui pourra) et nous sommes repartis de plus belle avec un enchainement dévastateur, à savoir Here Comes The Boom, Nekketsu, Bosozoku et Welcame (Furyo State of Mind) : le groupe n’est pas là pour faire dans la dentelle, si quiconque avait encore le moindre doute à ce sujet ! Nouveau break, avant que le quinquet parisien ne revienne sur les planches occitanes, cette fois-ci dans leurs combinaisons noires du plus bel effet (corolaires des combinaisons blanches). Cela continue d’être assez chaud dans le pit, il n’y a presque pas de temps mort et nous prenons un véritable plaisir devant tant la puissance scénique du groupe ainsi que par l’ambiance dans la fosse : The Awakening, Third Strike et One Love avec son tempo lourd à souhait nous offrant même quelques bleus sur le corps a posteriori ! Nous noterons également quelques jeux de fumée et de lumière très originaux, notamment sur les courts entractes, lorsque le cerisier ou les lanternes deviennent les seules sources d’éclairage : c’est assez bien pensé et amène un charme certain à la scénographie. Notons également un bon point pour le son de la salle (ce qui n’est pas étonnant, le Bikini étant réputé pour la qualité de ce dernier) : nous avons droit à un son fort, mais pas assourdissant, assez clair et au sein duquel nous pouvons aisément distinguer les instruments, mais un petit peu moins les parties vocales, surtout dans les moments où le groupe s’adresse à son public (mais comme ROTNS s’exprime logiquement en français, nous arrivons à distinguer le tout). Nous serions un peu de mauvaise foi en ne reconnaissant pas que le Bikini n’a effectivement pas usurpé sa réputation dans ce domaine !

Toutefois, si ces petits entractes font plaisir à voir et permettent à la fosse de reprendre son souffle, ils ne sont que passagers et ROTNS n’en a pas encore fini avec les hostilités, Clan et Crank It Up venant à nouveau faire trembler les planches du Bikini. Cependant, si ces deux derniers titres ont fait trembler les planches occitanes, que dire de Golden Arrow et, qui plus est, de Rise ? Ce ne sont plus les planches de la salle qui ont tremblé, mais le sol jusqu’au parking : nous avions rarement vu un pit aussi déchaîné, la fosse s’en retrouvant presque littéralement retournée. Nous sommes dans une telle fournaise au moment où le groupe nous quitte une première fois qu’un plongeon dans la piscine du Bikini, jouxtant l’espace concert, est très fortement envisagé. De toute façon, vu l’état de nos vêtements, personne ne verrait pas la différence !

ROTNS revient ensuite sur scène sous les acclamations de la foule et nous livre deux derniers titres, The Legacy of Shi et Again and Again, concluant ainsi un set d’une grosse heure et demie qui restera dans les annales du Bikini ainsi que dans nos souvenirs. Notons enfin une grande distribution de médiators lors de la sortie du groupe : il y en avait tellement qu’il fallait presque le vouloir pour ne pas réussir à en avoir un ! Un concert qui fera date, mais qui nous pose une interrogation. En effet, nous ne sommes qu’au début de la tournée de ROTNS et, au vu des très nombreuses dates qui sont prévues d’ici la fin de tournée (une bonne vingtaine, la tournée prenant fin à la mi-décembre), nous nous demandons comment les Parisiens vont faire pour garder ce niveau de performance jusqu’au bout. Toutefois, quelques mois après les avoir vu au Hellfest pour ce qui était déjà l’un des meilleurs concerts auxquels nous ayons assistés durant cette cuvée clissonnaise millésime 2023, gageons qu’ils ont trouvé la formule magique leur permettant de conserver une forme et une énergie difficilement comparable. Mais qu’importe finalement : cela sera avec grand plaisir que nous irons les voir une prochaine fois, le Clan ne demandant qu’à prendre de l’ampleur !

 

Rise of the Northstar + Deeznuts @LeBikini Toulouse, 06/10/2023

Flavien Dublineau

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