Live Report : FEVER 333 au Trabendo (Paris)

Live Report : FEVER 333 au Trabendo (Paris)

Le mercure est assez bas en ce samedi 9 novembre. Nous nous apprêtions à allumer le radiateur et à passer une petite soirée tranquille, mais nous recevons une bonne nouvelle : nous apprenons que nous avons la chance d’être conviés au concert de Fever 333 au Trabendo (remerciements particuliers à Antoine Thomas, nous ayant permis d’avoir un joli pass photo) ! Après leur prestation magistrale au Hellfest 2019 (vous pouvez d’ailleurs en retrouver un mini-report en suivant ce lien : https://www.trexsound.com/2019/07/carnet-de-route-knotfest-et-hellfest-2019/#ch3), il n’est pas peu dire que les californiens sont attendus de pied ferme par leurs fans français. On ne s’y trompe pas : la date affiche complet depuis plusieurs mois !

Le concert débutant à 20h45, nous arrivons du côté de la Villette à 20h20. Surpris du monde s’y affrétant, nous comprenons par la suite que le rappeur Koba La D se produit au Zénith également ce soir (le Trabendo étant juste à côté du Zénith). Nous arrivons finalement devant le Trabendo, salle à laquelle nous n’avons encore jamais eu à faire. Nous sommes surpris par la terrasse juxtaposant l’entrée, et par la disposition même de la salle, avec ses différents niveaux pour satisfaire les différents types de spectateurs, et sa scène qui n’est séparée d’aucune manière de la fosse (nous y reviendrons). Nous récupérons notre pass et, comme à notre habitude, nous passons par le stand de merchandising. Différents t-shirts, sweats, patchs, pins ou encore disques y sont proposés, il n’y a que l’embarras du choix (même si nous regrettons les tarifs légèrement élevés du merch) ! Ceci étant fait, nous prenons place dans la fosse.

Nous apprenons que le concert est finalement décalé d’un quart d’heure, sans avoir plus de précisions sur ce léger retard. Tant pis, nous parlons un peu aux différents fans pour faire passer le temps, avant qu’à 21 heures tapantes, les lumières s’éteignent, ne laissant plus qu’apparaitre des lumières bleues cherchant à s’échapper d’un grand drap transparent. La salle entière scande alors des « THREE THREE THREE », avant que le drap ne tombe et ne fasse place aux musiciens. Ces derniers semblent surmotivés, et vont vite nous le montrer. Le combo commence son set avec le très bon Made In America, qui voit le pit commencer les hostilités de manière très violente. Nous n’étions clairement pas préparés à cela : le rapcore / punk-hardore (chacun aura sa propre définition de la musique proposée par la bande) fait tout de suite mouche ! Les gobelets volent déjà par dizaines, les slammeurs sont de sortie, tout comme les pogos : c’est une très chaude ambiance à laquelle nous faisons face ! Le groupe enchaine ensuite avec Only One, issu de Strenght in Numb333rs, qui ne va pas faire retomber l’ambiance, bien au contraire. Jason Aalon Bulter, frontman de la bande, prend alors la parole pour remercier les fans de leur accueil et touche un petit mot sur les différents concerts donnés à Paris récemment, que cela soit en première partie de Bring Me The Horizon en décembre 2018 ou encore en juin dernier à la Maroquinerie, juste après leur prestation au Hellfest, qui ont été, à chaque fois, des moments marquants pour le groupe : en outre, le show du soir et celui de la Maroquinerie étaient sold-out en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, et le frontman nous exprime toute sa fierté et sa gratitude pour cela.

Retour aux affaires après ce petit discours avec Out Of Control, qui verra de nombreux fans monter sur scène avant d’aller slammer depuis cette dernière, avant que Stephen Harrison, guitariste de la bande, ne le fasse lui-même ! Vient alors le tour d’One of Us, qui verra Bulter littéralement mettre la salle à genoux avant de la faire sauter comme un seul homme. Très clairement, cela fait bien longtemps que nous n’avons pas vus une ambiance comme celle-ci en salle, Fever 333 à véritablement envie de marquer les esprits. Nous avons ensuite droit à Brain Stew, reprise de Green Day, se finissant par un petit mash-up qui voit Aric Improta, batteur du groupe, maltraiter ses fûts comme si ces derniers l’avaient insulté.  L’ambiance se calme un petit peu, Bulter prenant la parole pour rendre un hommage à son fils de deux ans, rappeler à quel point il est heureux d’être ici, et invitant tout le monde, peu importe son sexe, son origine, sa religion ou son identité à profiter de la musique et du concert. Le groupe avait déjà eu un discours similaire au Hellfest, et on sent qu’il est véritablement sérieux dans ses propos et dans ses convictions. Le discours prend alors fin et c’est Inglewood qui prend la suite, qui permet à tout le monde de reprendre un peu son souffle avant de repartir une nouvelle fois en pogos incontrôlés et incontrôlables à la fin du morceau.  Walking in My Shoes, issu de l’EP Made in America assure alors la relève : qui dit classique du groupe dit nouvelle explosion dans la fosse, avec un Bulter venant faire le show via un long slam. Harrison et Improta ne sont pas en reste : tout au long du concert, les différents musiciens sautent partout, sont très démonstratifs et viennent très régulièrement au contact des spectateurs, tout en partageant la scène avec qui veut faire un grand plongeon depuis cette dernière. Les musiciens et les fans semblent inépuisables, et font en sorte que la température ne baisse jamais sur place !

L’intro d’Animal commence alors, et le frontman est surpris par un groupe d’amis reprenant directement et a capella le refrain : ce dernier les laisse alors chauffer la foule, petit quart d’heure de gloire pour eux ! Trigger, dont le propos est résolument anti armes à feu aux Etats-Unis, se charge de continuer le show, en venant une nouvelle fois retourner le Trabendo. Revenons-y encore une fois, mais quelle ambiance : le pit est clairement réservé aux habitués, bien que de nombreux adolescents ou très jeunes adultes soient présents dedans. Ces derniers ne font d’ailleurs pas pâle figure ! A la fin de ce titre, l’ambiance se calme un petit peu, avant que Bulter n’apparaisse à côté de la tour de régie, afin d’interpréter Am I Here, accompagné d’un synthé pour une version très calme mais très touchante de ce titre (encore une fois après un petit mot pour son fils). Pendant qu’il exécute ce morceau, entouré des fans, le reste du groupe, resté sur scène, en profite pour se rafraichir un peu. En outre, quelques bouteilles sont également offertes aux fans des premiers rangs, pour que tout le monde reprenne des forces avant Burn It, autre classique du groupe, qui nous fait penser à un  morceau de Linkin Park sous stéroïdes. Quelle claque !

Lors du titre suivant, We’re Coming In, Bulter, ayant visiblement goût à la fosse, vient littéralement lui marcher dessus avant de venir faire mumuse avec les barres aux plafonds servant à tenir les spotilghts : ce dernier s’agrippe dessus, vient faire le cochon pendu, mais en continuant tout de même à chanter, et ce sans la moindre fausse note. Impressionnant ! Toutefois, le fil de son micro vient s’emmêler dans ces barres, ce qui nous donne un petit moment cocasse assez fun, avant qu’un fan de grande taille ne vienne le décoincer : en remerciement, Bulter et la salle l’acclameront, autre quart d’heure de gloire ce soir pour un fan ! The Innocent se verra introduit par la mise en place d’un drapeau français à l’effigie du groupe placé par le frontman tout au-dessus de la scène, ce dernier en profitant pour s’asseoir en hauteur pour reprendre un peu de forces et remercier une nouvelle fois ses fans français.

C’est alors le tour d’Hunting Season, morceau qui viendra conclure une prestation magistrale et inoubliable de la part de Fever 333. Nous avons un regret cependant : malgré d’une outro étendue, les musiciens posent les instruments à 22h15. Une heure et quart de show, cela fait peu, notamment au regard de Machine Head, que nous avons vu récemment, qui proposait plus de 3 heures et demie de concert. Toutefois, les discographies ne sont pas comparables, et bien que le concert fût court, cette heure et quart à suffit pour mettre tout le monde d’accord. Notons également la disponibilité et la gentillesse des musiciens, se prêtant pendant de longues minutes à des séances de selfies et d’autographes, tout en ayant un petit mot ou une poignée de main pour tout le monde, et ce alors qu’ils n’ont même pas quitté la scène !

Nous avions dit, en début de report, que Fever 333 avait donné une prestation magistrale au Hellfest 2019. Nous aurions dû garder le terme « magistral » pour décrire le concert du soir : ce show fût, aussi bien au vu de la prestance du groupe sur scène, de l’énergie de la salle ou tout simplement de l’ambiance générale, purement et simplement MA-GIS-TRAL. La formation américaine est absolument démentielle en live, et nous ne pourrions que vous recommander chaudement d’aller la voir si vous en avez l’occasion. Nous guetterons donc le prochain passage sur nos terres de la bande, mais au vu de la performance du soir, il est fort probable que le prochain passage du groupe se fasse dans une plus grande salle. Merci messieurs pour cette colossale gifle donnée (avec amour et bienveillance, mais gifle quand même), et si l’envie vous vient de nous en remettre une prochainement, n’hésitez pas, nous tendons déjà l’autre joue !

Flavien DUBLINEAU.

(Nous remercions une nouvelle fois Antoine Thomas, responsable de la communication et de la billetterie du Trabendo pour avoir facilité notre demande d’accréditation, ainsi que Live Nation et l’équipe du Trabendo qui nous ont permis d’assister à ce concert dantesque, merci à vous !)

 

FEVER 333 Setlist Le Trabendo, Paris, France, D333monstrations 2019

Flavien Dublineau

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