HYPERDUMP: Interview avec Ws pour « The Weak Man »

HYPERDUMP: Interview avec Ws pour « The Weak Man »

HYPERDUMP qu’on avait connu avec un premier album intitulé « Rational Pain » sorti en 2012 et un EP intitulé « Syncretism » en 2013, revient avec un deuxième opus intitulé « The Weak Man ». Interview avec Ws le frontman du groupe, qui nous en dit un peu plus sur ce nouvel album…

Peux-tu revenir sur les 4 années nécessaires pour sortir ce nouvel album ?

Ws: La composition et l’enregistrement ont duré en tout et pour tout un an et demi. Après il y a eu un gros changement de line-up dans le sens que Guillaume a quitté le groupe et nous sommes restés presque deux ans sans batteur. Ensuite Gaël nous a rejoint derrière les fûts et donc il a fallu qu’il apprenne nos anciens morceaux et nous avons ensuite repris la composition de ce qui allait devenir « The Weak Man ». A partir de ce moment-là tout est allé très vite.

Comment s’est traduit l’arrivée de Gaël Harrison à la batterie ?

Ws: Son jeu est complètement diffèrent de celui de Guillaume. Il est plus brute et punchy. Il a énormément apporté de groove dans les nouvelles compos. On peut dire que grâce à lui, les morceaux prennent vraiment toutes leurs dimensions en live.

Et justement la composition semble avoir été le travail de nombreux artistes différents, peux-tu nous en dire plus ?

Ws: En ce qui concerne la composition, on a procédé exactement de la même manière que pour « Rational Pain » et « Syncretism » : 70% du temps je ramène l’idée de base et ensuite tout le monde amène ses idées selon son instrument de prédilection. Les canevas que j’apportais étaient d’autant plus importants pour cet album puisque ils devaient suivre exactement la trame de l’histoire que j’avais écrite. Il faut savoir que musicalement rien n’a été laissé au hasard. Chaque partie jouée devait servir le propos. C’était vraiment important pour moi. Aussi il y a un nombre de guest assez conséquents sur ce disque, et l’idée était que chaque compos était aussi pensé par rapport à la couleur de la voix de l’artiste qui participait à telle ou telle chanson.

Vous avez signé avec Send the Wood Music, comment s’est fait la rencontre et comment avez-vous abouti à cette signature ?

Ws: En décembre 2016, nous devions normalement sortir l’album sous le giron de Klonosphere. Hors Guillaume Bernard nous a stipulé ce mois-ci qu’il ne se sentait pas pour défendre cet album. Donc en Janvier 2017, nous avons décidé de le sortir en total autoprod. Au moment où nous avons commencé à promouvoir la sortie de l’album avec Roger de Replica Promotion, Hadrien de Send The Wood Music m’a contacté pour me faire part de son envie de travailler avec nous. Je lui ai donc envoyé l’album et il a tout de suite vu où nous voulions en venir et a vraiment accroché ! Voilà comment ça s’est fait et je peux te dire que ça fait vraiment du bien de se sentir soutenu à ce point. Et on peut dire aussi qu’ils ne sont pas avares en bons conseils, ce qui a le mérite d’être souligné.

« The Weak Man » est l’histoire d’un homme qui, en voulant venger son frère, va lancer une vraie révolution. Peux-tu nous en dire plus sur cette histoire ?

Ws: C’est un univers que je développe depuis un paquet d’années en bande dessinée. Et même si niveau dessin je n’estime pas encore avoir le niveau pour sortir quoi que ce soit, toute sa mythologie est vraiment inscrit dans le marbre. Donc « The Weak Man » est le préquel de cette bande dessinée. Mon univers est une sorte de mélange de l’univers de Lovecraft, de films de la Hammer, du cinéma de genre des années 80 et de Bizarro Fiction (mouvement littéraire underground complètement barré venu des États-Unis). (ndlr: pour en savoir plus: https://en.wikipedia.org/wiki/Bizarro_fiction)
L’histoire est scindée en quatre parties : Le premier titre qui fait office d’introduction, les onze autres qui est un flashback, la troisième qui revient au présent et joue le rôle de la révélation qui remettra tout en question, une sorte de cliffhanger et la dernière partie sera la conclusion.
Pour ce qui est de l’univers, le mois prochain je vais commencer un blog sur le site du groupe où je posterai l’histoire de cet univers ainsi que des concepts arts, pour ceux qui veulent en savoir plus. L’idée plus tard est de monter une sorte de communauté gravitant autours de cette mythologie où chacun apporte sa pierre à l’édifice. Une sorte d’open source pour les arts en général.

Et comment procèdes-tu pour l’écriture des textes ?

Ws: Je suis en souffrance quand il s’agit d’écrire des paroles. Contrairement au fait de composer des mélodies, ça n’est pas du tout naturel pour moi. Heureusement que mon ami Kamel Guellil est venu me prêter main forte sur une grande partie des textes. Je lui ai donné l’idée du morceau, mon chant en yaourt et il m’a pondu des textes de fou ! Un grand merci à lui, je ne le lui dirai jamais assez.

Vois-tu en « Dumptown » un parallèle avec la réalité ?

Ws: Complètement, je trouve que l’histoire de l’humanité est cyclique. Nous nous sentons obligé de tout détruire pour mieux reconstruire, pour ensuite tout re-détruire. C’est ça le véritable sujet du disque. Et quand vous verrez la forme de l’univers dans lequel se passe l’histoire, vous allez directement être renvoyé à l’aspect cyclique de notre propre histoire.

Ce nouvel album mélange énormément d’influences un peu comme si MARILYN MANSON avait rencontré FAITH NO MORE, d’où vient ce mélange si particulier ?

Ws: Nous aimons Marilyn Manson, mais il ne fait clairement pas partie de nos influences. Ou alors ça n’est pas du tout voulu. Le postulat de départ, au moment où on a monté le groupe, était de faire la musique aussi intense que pouvait faire Devin Townsend avec SYL. Et étant donné, ma voix tire naturellement vers ce que pouvait faire Patton à l’époque de « The Real Thing », ça a donné ce mélange bizarre. Mais honnêtement rien n’est vraiment intentionnel. On ne se contente juste que de mettre en musique des histoires, rien de plus. J’aime assez l’idée de dire aux gens de ne rien s’attendre au style de nos futurs skeuds car le but est de faire vraiment comme bon nous semble. Ça restera du metal, mais qui sait, ça pourrait partir dans un sens complément opposé d’un disque à l’autre. C’est vraiment important pour moi que les gens comprennent ça.

Après 10 ans d’existence avec HYPERDUMP, en quoi ton regard a-t-il changé sur le milieu du Metal en France ?

Ws: Je n’écoute pas trop de metal donc je suis la mauvaise personne pour avoir un avis musical là-dessus. Par contre, je suis beaucoup moins naïf sur l’envers du décor. Je commence à comprendre les ficelles. Et ce n’est pas plus mal dans le sens, où j’en ai strictement rien à carrer de ce qu’il se passe autour de moi – je pense que c’est la même pour les autres membres du groupes- et que je me contente de faire avec les autres ce que j’ai envie et du mieux que je le peux.
Par ailleurs j’ai comme l’impression que contrairement au côté rebelle que veulent laisser transparaître les metaleux, il y a beaucoup de suiveur (que ce soit dans le public ou dans les groupes). Et un autre truc qui me désole un peu, c’est ce cloisonnement dans lequel tout le monde s’enferme en prenant un air très intelligent. Les trucs du genre : « je n’aime pas quand il y a des voix claires » ou encore « c’est des vendus parce qu’ils passent à la radio ». Péter un coup les mecs, ce n’est que de la musique !

Et quel souhait ou objectif désires tu accomplir avec ce nouvel album « The Weak Man » ?

Ws: Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert ! Concert !
Merci à vous !

Pour en savoir plus: https://www.facebook.com/hyperdumpband/


xWebbYx

Rédacteur en chef et administrateur de TRexSound.com.

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