HEACHARGER, l’interview
• Salut, pouvez-vous me faire une courte biographie d’Headcharger.
Seb : HEADCHARGER c’est un groupe de Caen en Normandie qui à déjà 4 albums à son actif. Le dernier en date est « Slow Motion Disease », paru le 30 janvier 2012 chez XIII Bis records / Warner. Nous faisons une musique que certains appellent du Metal n’ Roll. Nous sommes avant tout un groupe de Rock au sens large du terme et aimons donc par-dessus tout le live.
Nous tournons un peu partout en Europe et en particulier aux Royaume Uni ce qui n’est pas forcément chose courante pour des frenchies.
• Quel est l’univers musical de chacun des membres du groupe?
Seb : Cela va du rock 70’s au Hard Rock en passant par le Hardcore, l’électro et la scène metal/rock des années 90. Tu aurais une réponse différente pour chacun des membres du groupe. C’est peut-être ça la force d’Headcharger, le fait que nous soyons tous sensibles à des choses différentes, même si certains groupes comme Metallica, AC/DC ou Led Zep’ font l’unanimité.
• “Slow Motion Disease” est votre 4 ème album et sort le 30 janvier, deux ans après la sortie de “The End Starts Here”. Malheureusement je n’ai pas encore eu l’occasion de l’écouter donc pouvez-vous nous en dire un peu plus. Comment avez-vous abordé la composition? Où l’avez-vous enregistré et avez-vous travaillé avec les mêmes personnes qu’avant (ex: Alan Douches)?
Seb : En fait, contrairement aux albums précédents, nous avons manqué de l’élément principal : le temps. C’était nouveau pour nous, faire un album vite et bien, alors que le mot d’ordre de « the end starts here », l’album précédent, c’était plutôt « faisons le à notre rythme, et il sortira quand on l’estimera fini ».
On a beaucoup tourné depuis la sortie du précédent disque, du coup on a été pris par le temps pour la composition. On a eu pas mal de changement de batteur aussi, ce qui n’ a pas aidé. On s’est même retrouvé à bosser les titres les jours de concerts, l’après midi dans les loges, ou même dans le camion sur la route, pour l’écriture des textes par exemple. En même temps, je pense que cette manière de faire nous a fait du bien et à casser un peu la routine dans laquelle nous risquions de nous installer. Ca nous a obligé à être plus spontané. Pour l’enregistrement de cet album, nous avons de nouveau travaillé au studio de la Souleuvre avec Antony (guitare). Le mix a lui été assuré par Guillaume Doussaud et le mastering, en effet, par A. Douches. Nous avons déjà eu pas mal de changements dans notre manière de travailler et donc nous avons décidé de travailler avec les mêmes personnes que pour « The end starts here ».
• Qui écrit les paroles et de quoi traitent-elle?
Seb : Nous écrivons tous des textes dans Headcharger. Les sujets vont dans différentes directions. Ca va du texte « bête et méchant » un peu à la manière d’un AC/DC comme sur « All night long » à des choses qui nécessitent plusieurs degrés de lecture « Slow motion Disease ». Nous nous inspirons beaucoup du cinéma pour l’écriture. Comme pour la musique nous avons tous les 5 une sensibilité différente pour les textes.
• Est-ce la même personne que sur les deux albums précédents qui a fait l’artwork?
Seb : Nous faisons confiance depuis 3 albums à Elvis Dead pour cela (Mat’ et Nico). Ils comprennent très vite là où on veut en venir d’un album à l’autre et ne nous ont jamais déçu. Ils vont même jusqu’à nous inspirer dans le choix des titres. Nous essayons de les aiguiller dans leurs choix et un jour, ils nous pondent un truc qui nous met tous d’accord.
Parfois en ignorant complètement nos remarques… C’est aussi une histoire de confiance. Aujourd’hui l’identité d’HEADCHARGER vient aussi de cela.
• Côté scène, vous avez énormément d’expérience avec un paquet de dates mais aussi de gros festivals comme Sonisphère et le Hellfest si je ne me trompe pas. Outre la promotion du groupe, qu’est-ce que la scène vous a apporté durant toutes ces années?
Seb : Tu imagines juste un instant un groupe de rock au sens large du terme sans qu’il passe par la case «live» ? Pour nous c’est juste impossible. Nous composons même nos albums en pensant à cela. J’irais même plus loin, je n’imagine pas sortir un album sans tourner, le faire vivre sur scène. Le contact avec le public, la route, tout cela fait partie intégrante de la vie d’un groupe.
• J’ai pu voir sur votre site que vous commencez à tourner dès le début février pour promouvoir ce nouvel opus. Voilà donc l’occasion de nous dire où cette tournée va vous emmener et donc de faire un peu votre pub.
Seb : Nous avons en effet commencé notre tournée début février en support de Nashville Pussy. Celle-ci continue en France, Belgique et Suisse pour le moment. Nous allons ensuite commencer la période des festivals. Je pense que les tournées dans les autres pays viendront un peu plus tard. Je n’ai pas le détail des shows en tête donc je vous invite à nous rendre une visite sur les facebook, myspace ….
• Mis a part avec des festivals, tournez-vous un peu à l’étranger? Je crois me souvenir que vous avez joué à l’Underworld à Camden l’an dernier avec My Ruin. Quel souvenir avez vous de cette date?
Seb : Nous avons fait une tournée de 11 dates au Royaume Uni sur la précédente tournée avec le groupe MY RUIN de Los Angeles. En effet nous sommes passé, entre autre, par l’Underworld mais aussi le Hammerfest, l’Ecosse et le Pays de Galles. Nous avons un souvenir particulier de cette tournée. S’il y a bien un pays en Europe où le rock est culturel c’est bien là bas. Certes les conditions d’accueil sont moins bonnes qu’en France par exemple, mais qui serions-nous pour nous plaindre quand tu regardes sur les mûrs des salles où tu joues et que tu vois des affiches des « Queen of the stone age », « Bloc Party »…La force de ces groupes vient peut être aussi de là …
• A votre avis, à quoi est due la pérennité de Headcharger?
Seb : Sûrement au fait que l’on prenne toujours autant de plaisir à faire de la musique. Il y a des moments difficiles, des séparations, des rencontres, des retrouvailles. J’ai pour habitude de dire qu’il y a beaucoup de similitudes entre une relation amoureuse et un groupe. La grande différence c’est que nous sommes plus nombreux et que l’on demande des lits individuels dans les chambres d’Hôtel.
• En tous cas, meilleurs voeux à vous pour 2012 et en espérant vous voir sur scène très bientôt. Voilà donc le moment de rajouter tout ce qui vous passe par l’esprit.
Seb : Merci à toi pour cette interview. On vous dit à très bientôt sur la route. Continuez de soutenir cette scène qui ne peut vivre sans vous.
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