Live Report : FROG LEAP au Trianon (Paris)

Live Report : FROG LEAP au Trianon (Paris)

Après quatre reports depuis le 12 avril 2020, c’est finalement en ce vendredi 28 octobre 2022 que nous avons enfin le plaisir de nous rendre au Trianon pour découvrir Frog Leap en concert. Passé par le Hellfest 2022 et par Sélestat, Istres, Lyon, Toulouse et Bordeaux ces derniers jours (autant de dates en France, cela mérite d’être noté), nous attendions avec hâte leur passage dans la capitale, qui est d’ailleurs la dernière date de leur tournée européenne. 

Pour situer un peu Frog Leap aux non-initiés, il s’agit du projet de Léo Moracchioli, musicien multi-instrumentaliste norvégien s’étant fait découvrir sur YouTube via sa chaîne Frog Leap Studios au travers de reprises metal de chansons populaires telles que Hello, Barbie Girl, Let It Go, Poker Face, Despacito ou encore Uptown Funk. Très productif (il s’approche doucement de la barre des 500 reprises), il arpente désormais les salles et festivals européens entre deux vidéos YouTube avec d’autres musiciens (à savoir Erik Torp à la basse, Rabea Massaad à la guitare et Truls Haugen à la batterie) sous le nom de Frog Leap pour interpréter ces reprises devant ses abonnés et plus globalement devant les fans de metal. 

Maintenant que les présentations sont faites, place au live-report. Nous arrivons peu avant 20h50 au Trianon (qui est définitivement une de nos salles parisiennes favorites), heure à laquelle était annoncé le début du set de Frog Leap. Nous apercevons rapidement un DJ en première partie, mixant essentiellement des morceaux rock et metal mais sur lequel nous n’avons finalement pas grand-chose à dire. Autant prévenir tout de suite, cela ne sera pas le cas pour Frog Leap, qui se présente pile à l’heure sur les planches du Trianon. Entre temps, nous avions fait un petit tour au stand de merchandising, finalement assez pauvre en contenu. Toutefois, l’achat d’un produit permet de participer à une tombola célébrant la fin de la tournée, et sont à gagner une cymbale signée par le groupe ainsi que le mini piano de Bunny AF, lapin à taille humaine et mascotte du groupe. Plutôt sympa !

Revenons-en au concert. C’est Bunny AF qui précède l’arrivée de Frog Leap, acclamé par l’audience. Léo Moracchioli et ses potes entament leur set (qui sera exclusivement constitué de reprises) avec Party Rock Anthem de LMFAO, histoire de chauffer un Trianon sold-out depuis bien longtemps. Petit clin d’œil sympathique, le frontman porte un maillot de football aux couleurs de l’équipe de France : c’est typiquement le genre de petit détail qui fait plaisir ! Vient ensuite la reprise de la BO du film Ghostbusters précédant celle de The House of The Rising Sun, qui voit les premierspogos se lancer dans la fosse et qui font littéralement trembler le sol du Trianon. Cela surprend même Léo Moracchioli qui demandera au pit de faire attention aux autres membres de l’assemblée ! 

Dance Monkey de Tones and I verra l’arrivée sur scène de la chanteuse Hannah Boulton, régulièrement présente sur les vidéos de Frog Leap Studios et accompagnant la bande durant ses concerts. L’ambiance est assez folle et c’est un véritable plaisir de voir dans la fosse des fans de tous âges s’amuser grâce à la grande diversité des artistes repris : impossible de ne pas connaître les airs d’au moins la moitié des morceaux interprétés ce soir ! La bande continue son set avec Come Together des Beatles avant que Bunny AF, autant présent sur scène qu’Eddie the Head lors des concerts d’Iron Maiden, s’affuble de gants de boxe et d’un gong pour introduire le célèbre Eye of the Tiger de Survivor. Petit détail, c’est Truls Haugen, le batteur de la formation, qui s’occupe du chant clair sur ce morceau. 

Suite à ce morceau, nous remarquons que Bunny AF s’est éclipsé de la scène et nous le retrouvons en haut des gradins du Trianon, d’où il harangue la foule avant l’une des reprises les plus populaires de Frog Leap, à savoir Heathens de Twenty One Pilots, qui ravit l’audience. Le groupe enchaînera avec Uptown Funk de Mark Ronson qui fait danser la fosse avec une énergie rare, avant de nous offrir un petit solo de banjo interprété sur guitare (difficile à expliquer, mais il faut s’imaginer que les notes jouées sur la guitare sonnaient comme si elles étaient jouées sur un banjo). Vient alors le tour de Try, originellement interprété par P!nk et durant lequel Léo Moracchioli prend le téléphone d’une fan pour filmer quelques secondes la fosse depuis la scène : cela fera un souvenir à conserver précieusement pour cette dernière ! Breathe de Prodigy prendra la suite avant de voir Rabea Massaad et Truls Haugen échanger leurs instruments ainsi que Bunny AF revenir sur scène affublé d’un masque de Pikachu : vous l’aurez compris, c’est le moment de l’interprétation du générique de Pokémon, repris à pleins poumons par l’ensemble du Trianon, chantant à tue-tête cet hymne universel et intemporel sous un ballon gonflable à l’effigie de la plus célèbre des souris jaunes. 

Juste après ce grand moment, la fille de Léo Moracchioli est présentée par son père à l’audience et effectuera depuis la scène le tirage au sort pour le gain du mini piano et de la cymbale. Suite à cela, Bunny AF ira se saisir d’une guitare et se mettra à jouer les premières notes de Feel Good Inc. de Gorillaz, qui fait se déhancher l’ensemble de la fosse. Le groupe nous offre ensuite une petite session jam avec quelques notes d’America de Rammstein et de The Final Countdown d’Europe, servant d’introduction à la reprise d’Africa de Toto. Vient alors le tour de la reprise boostée aux hormones de Hello d’Adèle, qui vient mettre un joyeux foutoir dans l’assemblée avec un Bunny AF headbanguant à s’en rompre les cervicales sur les barrières de sécurité. 

Nous aurons droit en guise de rappel à Killing in the Name de Rage Against the Machine durant lequel Bunny AF viendra se mêler au pit dans la fosse et, ultime morceau de la soirée, à Zombie de The Cranberries qui viendra prendre les dernières onces d’énergie des fans. 22h10, l’heure de l’ultime note et des remerciements usuels avant que Frog Leap ne quitte la scène. Nous aurons assisté à un très bon concert, véritablement amusant et plaisant, qui plus est en y ajoutant la rencontre avec les membres du groupe quelques dizaines de minutes après le concert sur le parvis du Trianon. Si vous avez l’occasion de voir Léo Moracchioli et sa bande en live, foncez, vous ne le regretterez pas, les reprises jouées par Frog Leap prennent une autre dimension sur scène et sont la preuve que combiner danse et headbanging est loin d’être impossible. Un excellent moment donc, et nous avons déjà hâte de les revoir sur les planches !  

Flavien Dublineau

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