Live Report : LANDMVRKS, TEN56. et ASHEN à la Maroquinerie (Paris)

Live Report : LANDMVRKS, TEN56. et ASHEN à la Maroquinerie (Paris)

Après plus de deux ans sans aucun concert metal, nous voilà ENFIN de retour pour faire le plein de décibels avec les Marseillais de Landmvrks à la Maroquinerie. Hasard du calendrier, le dernier papier écrit par votre serviteur était une chronique de l’album Lost in the Waves de ces mêmes Landmvrks, chronique que vous pouvez retrouver ici.

C’est donc à la Maroquinerie que nous avons rendez-vous ce samedi 19 mars, salle que nous découvrons. Plus qu’une salle, c’est plutôt un restaurant disposant d’un espace concert en sous-sol. L’immense file d’attente pour accéder au lieu nous confirme que le concert est complet depuis bien longtemps, mais également de l’attente des fans pour cette soirée, fans qui se semblent avoir pour la plupart entre la vingtaine et la trentaine d’années. Une fois les contrôles effectués et les remerciements donnés à Opus Live qui nous a permis d’assister à ce concert très attendu, nous nous rendons dans l’espace concert vers 19h45. Celui-ci est déjà bien rempli mais il reste toutefois encore un peu de place, tout juste de quoi poser nos affaires. Passage obligatoire au stand de merchandising, plutôt varié, mais on regrettera que beaucoup de t-shirts n’étaient déjà plus disponibles dans les tailles qui nous intéressaient. Qu’importe, nous prenons comme d’habitude un t-shirt et un patch à coudre (ces derniers étant de plus en plus rares, cela fait plaisir d’en trouver) et nous nous mettons en place pour Ashen, premier groupe du soir.

Le jeune groupe de metalcore parisien, fondé en 2018, commence son set avec cinq petites minutes de retard. Le chanteur, aux faux airs de Machine Gun Kelly, chauffe très rapidement le public : de mémoire, c’est la première fois qu’on voit une première partie pour laquelle le public est aussi réceptif et il ne faut pas bien longtemps pour que la Maroquinerie soit sens dessus dessous. Le groupe est ultra performant, occupe très bien la scène et accueille les premiers slammeurs cherchant leurs quinze secondes de gloire avant de retourner dans la fosse. Le son est très bon et Ashen a une réelle énergie à revendre. Nous n’aurons droit qu’à une petite demi-heure des Parisiens mais ces derniers nous ont franchement impressionnés : on souhaite vite les revoir sur scène !

 

Après un petit entracte pour nous remettre de nos émotions, la seconde première partie, à savoir le supergroupe ten56., monte sur les planches avec deux fois plus de retard que Ashen, soit une petite dizaine de minutes donc. Le nouveau projet d’Aaron Matts, l’ancien frontman de Betraying The Martyrs (projet réunissant au passage des membres de Novelists, Uneven Structure et Kadinja) nous propose un hybride entre metalcore et death metal, un mélange assez surprenant mais qui fait mouche dans la salle. On notera également qu’il s’agit d’une grande première pour le groupe : en effet, cette date en ouverture de Landmvrks est le premier concert de l’histoire de ten56. ! Une nouvelle fois, l’espace scénique est très bien utilisé et on aura droit au morceau Yenta, morceau qui sortira le 22 mars. Sympa d’avoir un titre en avant-première ! Le groupe clôture son set au bout d’une très grosse demi-heure et le public semble avoir été conquis : beaucoup de spectateurs présents à l’étage lors de l’entracte qualifiaient la performance de ten56. « d’incroyable », « stratosphérique » ou encore de « monstrueuse ». Même si nous avons été moins fans de la musique proposée par ces derniers que par celle d’Ashen (et nous parlons uniquement de la musique), nul doute que ten56. a fait le boulot et l’a même très bien fait !

En attendant Landmvrks, nous avons droit à un interlude sympa avec notamment le passage dans les enceintes de la cover de Maniac par Carpenter Brut, cover qui voit la fosse à nouveau se lancer dans de joyeux pogos. L’attente pour Landmvrks commence cependant à se faire sentir (peut-être quelques problèmes techniques ?) et c’est avec le double du retard pris par ten56. (vingt minutes donc) que le combo marseillais prend place sur la scène de la Maroquinerie. Toutefois, le groupe est acclamé dès son arrivée sur scène et on a le pressentiment que cette date sera grandiose. Dès les premières notes de Lost in a Wave, un canon à confettis vient fêter le début du set et ceux-ci sont très vite dispersés par une foule en délire complet. Pas le temps de récupérer puisque c’est Rainfall qui prend la suite, confirmant que le public est bouillant. Florent Salfati, le frontman du groupe, ne s’y trompe pas, en disant au public qu’il n’a pas besoin de lui demander si celui-ci est chaud au vu de l’ambiance. Le groupe enchaîne avec Blistering, ultra efficace et dont la sortie de pont voit tout le public chanter comme un seul homme. Winter, contrairement à son nom, ne vient pas refroidir le public, bien au contraire ! Celui-ci entonne l’intro puis le refrain d’une seule voix, confirmant qu’il est tout acquis à la cause des Marseillais. On notera d’ailleurs un slammeur particulier venu de la scène, car il s’agit ni plus ni moins du chanteur d’Ashen, visiblement gros fan du groupe (il passera tout le concert entre la fosse et les gradins). D’ailleurs, pour revenir sur le public, Florent est tellement surpris qu’il dira « Vous êtes trop chauds, on va finir par vous demander de vous calmer ! ». Néanmoins, difficile de voir la fosse se calmer à l’entame de Wake up call, qui donnera naissance à un gros circle-pit. C’est ensuite un morceau présent sur la réédition de Lost in the Waves qui sera présenté, à savoir Death, à l’issue duquel le groupe se retire ; un spectateur monte alors sur scène, une chaussure à la main, afin de tenter de retrouver son propriétaire ! Faute de trouver ce dernier, celle-ci sera jetée dans la fosse.

Florent Salfati revient ensuite seul sur scène pour entamer Visage, un morceau à l’intro très cloudrap, qui voit malgré tout le public sauter à l’unisson : assez exceptionnel sur une intro sans instruments sur scène ! Say No Word retourne une nouvelle fois la fosse, dont de plus en plus de slammeurs sortent pour faire un petit tour par la scène. Cela finira toutefois par causer des problèmes sur le morceau suivant, à savoir Tired of it All : en effet, un des slammeurs se prend les pieds dans le pedalboard de l’un des guitaristes du groupe (Paul C. Wilson pour être précis). Conséquence : plus de son issu du pedalboard et malgré quelques tentatives de remise en place, celui-ci ne reviendra pas, contraignant les Marseillais à enchaîner plus vite que prévu avec Scars, même si le groupe ne semble pas en tenir compte et prendre plutôt cela comme une preuve de la folie du pit. Landmvrks reviendra pour le rappel avec le nouveau Self-Made Black Hole avant que Fantasy, qui n’était pas prévu sur la setlist (peut être une compensation pour Tired of if All ?) ne vienne définitivement clore un concert exceptionnel sur les coups de 22h50. On regrettera la courte durée du show des Marseillais (environ une heure) mais c’est bien la seule chose qu’on pourrait noter en point négatif, tant ce concert était grandiose en tout point.

C’est sur ce goût de trop peu que le groupe remercie ses fans tout en lançant, Marseille oblige, Bande organisée de Jul et consorts dans la sono, ce qui fera danser les derniers fidèles dans la fosse. Un concert magistral, qui laissera un grand souvenir pour les chanceux présents à la Maroquinerie. On notera également la disponibilité des membres du groupe, prenant du temps pour discuter et prendre des photos avec les fans : un geste très sympathique ! Deux ans sans concerts, ce fût long, mais cela valait le coup d’attendre. Merci Ashen, merci ten56., merci Landmvrks et un immense merci à Opus Live (particulièrement à Marie-Laure) pour nous avoir permis d’assister et de profiter de cette soirée exceptionnelle, soirée dont on gardera également quelques courbatures en raison d’un public tout aussi exceptionnel. Est-ce dû au manque de concerts dont nous avons fait part depuis près de deux ans maintenant ou est-ce un constat objectif ? Une chose est sûre : pour votre serviteur, ce concert est facilement dans le top 5 des concerts auxquels il a pu assister dans sa vie. Et pas en cinquième place.

  

Flavien Dublineau

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