Live Report : SKINDRED à La Maroquinerie (Paris)
On est le 28 décembre, c’est encore la grève et malgré le peu de transports publics disponibles, les fans sont là. Certains ont malheureusement dû renoncer, mais le concert annoncé complet, offre tout de même une salle bien remplie sans toutefois qu’on se marche dessus. Le concert devait avoir lieu au départ en février avant d’être repoussé.
Il est 21h00 lorsque retentit dans la salle, le titre d’AC/DC « Thunderstruck » qui accompagne toujours le début des concerts de SKINDRED. Le micro du frontman, le célèbre Benji Webbe,est planté au centre de la salle et sur lequel est accroché son drapeau anglais en noir et blanc qui l’accompagne depuis un moment déjà.
Et ça démarre avec le groove de « Sound The Siren » qui met le feu dans la fosse dès les premières notes. Benji est toujours vêtu avec classe et extravagance, et porte ses lunettes noires cloutées. Il anime le devant de la scène et propulse ses dreadlocks dans tous les sens avec vigueur. Daniel Pugsley à la basse reste sur le côté droit, imperturbable et martelant ses cordes pour imposer une rythmique solide accompagné d’Arya Goggin derrière les fûts. Mikey Demus occupe le côté gauche et fidèle à lui même porte aussi son chapeau et ses lunettes noires. Il gardera même son perfecto tout au long du concert alors que la température aura vite fait de monter en température. Tous, sans être de la folie sur scène, démontre de l’énergie et de l’envie. La passion est bel et bien là.
SKINDRED va piocher dans toute sa discographie pour donner une image complète de ce que le groupe a pu produire jusqu’à aujourd’hui. Mais le groupe sait aussi réserver quelques surprises en changeant parfois les breaks avec notamment une reprise de « Back In Black » d’AC/DC.
Mais Benji sur scène, reste une incroyable machine à lui tout seul. Ce genre de personnage qui pousse les gens à danser, chanter, à se dépasser. Il n’arrête jamais d’en demander toujours plus au public, qui bien entendu, répond présent et s’exécute. Il lui fait par exemple taper dans les mains avant le lancer le titre « Machine« . Un lien parfait pour l’occasion.
Pour « Ninja« , Benji se pare d’un bandeau et mime ce célèbre espion japonais. Tout est fait pour que le public s’éclate et passe le meilleur des moments. Dans la fosse c’est le feu. Ca bouge dans tous les sens. Et c’est encore une fois à la demande du frontman que tout le publie chante pour « That’s My Jam« . Un autre titre incroyablement efficace.
Benji évoque ensuite un moment difficile qu’il a vécu lorsqu’il n’a pu revoir une dernière fois un ami mort du cancer le matin même de sa visite. Demandant, ensuite, à tous d’aller voir ceux qui comptent sans tarder. Benji et Mikey se lancent dans une version acoustique du titre « Saying It Now« , touchante et triste.
Le groove et l’énergie sont de retour avec un ultra efficace « Kill The Power« , qui fait à nouveau bouger toute la salle. Benji qui ne s’arrête jamais, demande ensuite de sauter sur place, vers la gauche, vers la droite, plus loin, encore plus loin. Il n’y a plus de place, c’est le mur, « Appelez l’ambulance », car l’humour aussi et une arme pour le frontman de SKINDRED. Le groupe enchaine sur « Nobody« .
SKINDRED se retire alors quelques minutes pour revenir pour les rappels. Le groupe va, pour terminer son concert jouer « Big Tings » qui s’impose comme l’un des meilleurs titres de l’album du même nom sorti en 2018. Le groupe interprète en dernier « Warning » pour clôturer ce concert avec rythme et énergie, les maitres mots de la soirée.
Il est 22h10, le groupe salue le public qui reste quand même un peu sur sa faim. On aurait tellement en avoir plus ! C’est passé bien trop vite ! Mais c’est aussi la preuve d’un grand et bon moment…