Live Report : RAMMSTEIN à La Défense Arena (Paris)

Live Report : RAMMSTEIN à La Défense Arena (Paris)

Trois ans après son concert de clôture au Dowload Festival de Paris, Rammstein et son metal industriel est de retour dans la capitale et pour la première fois au sein de la Paris La Défense Arena. En cette fin de semaine caniculaire, aller voir un concert de Rammstein, ce n’est pas la garantie de se rafraîchir, bien au contraire ! Toutefois, connaissant les performances scéniques incroyables de la bande, il serait criminel de les louper.

Nous arrivons assez tôt sur le parvis de la Défense, déjà investi de multiples fans habillés de t-shirts à l’effigie du groupe et du Hellfest, le festival ayant eu lieu le week-end dernier. Le soleil tape fort, et la queue est interminable. Alors, même si nous avons mis de la crème solaire pour anticiper l’attente sous le soleil, nous décidons d’aller faire un tour sur le stand de merchandising. Assez varié en termes de contenu (une bonne dizaine de t-shirts, dont un spécialement conçu pour cette date parisienne, des écharpes, des posters, des sacs, des drapeaux…), nous faisons nos emplettes. Une fois celles-ci effectuées, nous repartons vers la queue et, chance, une nouvelle file s’ouvre à côté de nous pour réguler le flux de personnes. Cela nous permet d’arriver quasiment immédiatement en face de la salle, où une seconde queue nous attend. Une fois celle-ci passée (avec un petit cadeau de l’organisation, un briquet avec l’inscription « Ohne Dich » dessus, sympa !), nous voilà un petit peu après 18h30 dans l’enceinte habituellement occupée par l’équipe de rugby du Racing Métro 92.

Votre serviteur et Geoffrey

Nous retrouvons Geoffrey, notre voisin de tente du Hellfest, et c’est un vrai plaisir d’assister au show des allemands en sa compagnie. Nous ne sommes pas loin de la scène, ça va chauffer ! Toutefois, l’heure tourne, et à 20 heures précises (ponctualité allemande), les lumières s’éteignent. Nous entendons résonner les pianos du Duo Játékok, composé de Naïri Badal et d’Adélaïde Panaget, pianistes originaires de Paris et désormais basées à Nîmes. Surprise, car elles n’apparaissent pas sur la scène, mais sur une esplanade surélevée légèrement excentrée sur le centre gauche de la fosse. Le duo reprend des classiques de Rammstein au piano, et cela rend très bien ! Nous avons droit, pendant une grosse demi-heure, aux morceaux Klavier, Mein Herz Brennt, Engel, Du Hast, Ohne Dich, Frühling in Paris, Seemann et pour finir Sonne, qui rend aussi bien que sur l’outro du clip Deutschland ! Un moment très sympa, si vous avez l’occasion de voir Rammstein lors de leur tournée européenne, ne loupez pas Duo Játékok !

Ohne Dich éclairé par les briquets avec cette même inscription

L’attente se fait grandissante. La scène installée par les allemands est immense en hauteur, mais parait un poil petite en largeur. Toutefois, 21h tapantes (ponctualité allemande une nouvelle fois), Rammstein arrive, membre par membre (à noter le costume particulier d’Oliver Riedel, bassiste de la formation, avec une sorte de masque robot assez creepy, et qui sera tout vêtu de corspe paint par la suite), avant que Till Lindemann vienne clôturer cette présentation. Tout d’un coup, une immense explosion se fait ressentir, faisant sursauter pas mal de fans : cette fois, c’est sûr, on y est ! On commence avec un Was Ich Liebe,

Mein Herz Brennt

issu du dernier album éponyme, puis nous avons droit à un Links 2-3-4 qui vient véritablement retourner la fosse ! Tattoo, Sehnsucht et Zieg Dich suivent, et, si l’on peut noter le peu d’interaction directe avec le public, le groupe ne se prive cependant pas de quelques actes isolés pour remercier et communiquer avec ce dernier. Il est alors temps pour le groupe de nos interpréter Mein Herz Brennt, sur lequel Till Lindemann apparait avec une sorte de fusée fumigène du plus bel effet sur le cœur !

 

Une imposante poussette de fer arrive alors sur scène, et le morceau Puppe commence. Till porte alors une sorte de paire de lunettes à la Splinter Cell, permettant d’afficher sur l’écran central des gros plans des autres musiciens du groupe ainsi que de la foule, avant de se diriger vers l’intérieur de la poussette pour qu’apparaisse un bébé monstrueux et défiguré. Ce dernier finira par brûler de l’intérieur avant que survienne une sorte d’explosion, toujours de l’intérieur, envoyant de multiples confettis verts dans les premiers rangs de la fosse dans un final morbide et dérangeant, mais ô combien jouissif !


Puppe

Pluie de confettis

 

Disco time !

Après cette fin grandiose, le combo de Berlin nous gratifie d’Heirate Mich, puis de Diament, avant que Richard Z. Kruspe, l’un des deux guitaristes de la formation, monte sur une plateforme qui va vite surplomber l’ensemble de la scène (on comprend alors pourquoi la scène est si haute) avant de transformer la salle en dancefloor géant avec un remix très fun et très dansant de Deustchland. Les fans vont alors voir revenir tous les membres du groupe (hormis Till), vêtus de combinaisons à LED pour effectuer une chorégraphie sur scène, très surprenante, mais agréable pour les yeux et pour les oreilles ! Passée cette réjouissance, nous avons droit au premier single du dernier album du groupe, le très bon Deustchland donc, et on peut noter toute la force de frappe de Christoph Schneider sur ses fûts.

On enchaine alors avec le second single du même album, à savoir Radio, qui voit malheuresment quelques personnes dans la fosse ayant visiblement un peu trop abusé de la boisson en venir aux mains. Une fois ce problème réglé, nous pouvons de nouveau profiter à fond du morceau, qui passe très bien l’épreuve du live, avant d’avoir droit à un des classiques de la bande, à savoir Mein Teil. Comme d’habitude, Flake, claviériste de la formation, jouera les victimes de service, en se faisant cuire dans la célèbre marmitte. Mais, une fois sorti de la marmitte, son calvaire n’en est pas pour autant fini, car Till viendra cette fois utiliser un lance flamme installé sur scène pour continuer à cuire ce pauvre Flake !

Mein Teil
Sortir de la marmite ne signifie pas être en sécurité…

Le groupe se retire alors, juste le temps de cligner des yeux, et revient pour le fameux Du Hast, qui verra Till muni d’un arc tirer des flèches enflammées allant jusqu’au centre de la fosse puis revenir exploser directement sur scène ! Nous en prenons encore plein les yeux, avant d’avoir une nouvelle fois droit à une démonstration de l’amour que porte Rammstein à la pyrotechnie, avec des flammes énormes sortant verticalement de la scène lors du morceau Sonne. D’ailleurs, cette sensation du feu venant nous réchauffer l’espace d’une seconde est très agréable, car malgré la forte chaleur aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, la salle est très bien climatisée, ce qui est un vrai plus : merci la Paris Défense Arena ! Les allemands décident alors de nous interpréter Ohne Dich, dans une ambiance un peu plus intimiste, qui voit toute la salle sortir ses briquets ou téléphones afin de rendre l’ambiance du morceau encore plus majestueuse, et les membres sortent alors de scène.


Explosion de scène sur Du Hast

Sonne

 

Engel en duo avec le Duo Játékok

Evidemment, nous savons que nous allons avoir droit à un rappel mais, chose surprenante, le groupe ne revient pas sur sa scène, mais là où avait joué Duo Játékok, et est accompagné de ces dernières pour une interprétation grandiose d’Engel, dont les paroles apparaissent sur l’écran géant pour celles et ceux qui auraient un trou de mémoire. Suite à cela, les membres du groupe décident alors de rejoindre la scène principale, mais sur des bateaux pneumatiques naviguant sur la fosse (Richard Z. Kruspe en profitant même pour signer des autographes sur des bouts de papiers qu’il distribue aux fans durant son voyage), et ils seront acceuillis par Till sur scène via un petit ponton, avant de jouer le morceau Ausländer, en totale adéquation avec la petite mise en scène à laquelle nous venons d’avoir droit.

Bienvenue à Paris, messieurs !

Le groupe enchaine alors avec un Du Riechst So Gut magistral, qui voit dans un premier temps Till faire sa chorégraphie habituelle avec son arc à étincelles, avant que Richard Z. Kruspe et Paul Landers viennent effectuer le solo de guitares avec des fumigènes sortant de leurs bras, toujours pour le plaisir des yeux !


L’indémodable arc enflamé

La canicule n’épargne personne

Nous voyons alors un canon en forme phallique être affrété sur le devant de la scène. Les fans le savent, voila le tour de Pussy ! Morceau dont le clip ne saurait être trouvé dans sa véritable version sur Youtube, mais plutôt sur des sites pour adultes, Till, en vériatble showman qu’il est, décide de chevaucher l’engin et de venir asperger de la mousse sortant de ce dernier les premiers rangs de la fosse (la métaphore assez évidente). Effectivement, une bonne douche ne fait pas de mal, mais pas de panique, tout le monde aura sa dose car, pour celles et ceux trop loin pour se faire recouvrir de mousse, des confettis sont à nouveau projetés un peu partout dans la salle. Grandiose !

Une image vaut parfois mille mots

Les allemands se retirent alors une nouvelle fois, avant de revenir sur scène pour un ultime rappel. Till arrive quant à lui sur scène avec un important bagage sur le dos et, surprise, c’est au morceau Rammstein que nous avons droit ! Cela fait plaisir, car ce titre est assez rare en live. Till décide de fêter ça en nous montrant à quoi sert son bagage : des flammes jailissent de tous les côtés de ce dernier, et cela donne un rendu visuel impressionnant. Décidemment, ces gars aiment jouer avec le feu ! Vient alors le dernier morceau venant cloturer un set démentiel et ultra carré, à savoir le classique parmi les classiques, le fameux Ich Will, qui vient faire sauter la foule comme un seul homme avec le peu d’énergie qu’il lui reste. Bien sur, nous avons droit à une ultime démonstration de pyrotechnie pour ce final car, sans cela, cela ne saurait être un concert de Rammstein !


Un paon venu tout droit d’Allemagne

Et un dernier pour la route !

Le groupe lâche alors ses instruments, et vient remercier son public, qui le lui rend bien. Till prend la parole, et dit, en français dans le texte : « Paris, vous êtes incroyable, toujours vous êtes plus (à comprendre plus nombreux), merci beaucoup, danke schön », d’une voix presque timide dont émane une véritable sincérité. Le groupe reprend alors la plateforme sur laquelle Richard Z. Kruspe avait joué au DJ, avant de surplomber la salle et de disparaitre dans les cieux. Commence alors un générique remerciant chaque technicien ayant travaillé pour le show : cette fois, c’est bel et bien terminé. Le combo nous a offert une véritable déflagration, un show explosif comme rarement, avec un light show réglé au millimètre près. Néanmoins, seul point négatif, une setlist peut être trop axée sur le dernier album du groupe, qui a obligé à faire certaines concessions : pas de Frühling in Paris (dommage alors que nous sommes justement à Paris), ni d’Amerika et, grosse déception pour nombreux d’entre nous, pas de Feuer Frei et ses mythiques lance-flammes. Cela n’aurait pas fait tache pourtant pour brûler les sourcils des premiers rangs ! Mais bon, c’est comme ça, tant pis, ça sera pour une prochaine fois ! Hormis ce petit bémol, ce fut un show d’une exceptionnelle qualité, et bien que le prix du billet ne soit pas donné, cela en valait totalement le coup. Nous sortons donc de la salle, avec une sortie assez mal indiquée, nous saluons Geoffrey rentrant dans son Occitanie, avant de traverser à nouveau l’esplanade de la Défense et de rentrer tranquillement chez nous, pour concocter ce report. Alors, si vous avez l’occasion et la possibilité de voir Rammstein prochainement (comme du côté de Lyon l’an prochain), foncez ; mais n’oubliez pas votre crème solaire !

Danke schön Rammstein !

Sortie par les cieux

Clap de fin

 

Flavien DUBLINEAU.

 

Live Report Rammstein @Paris La Défense Arena, 28/06/2019

Flavien Dublineau

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