Live Report : Festival « On n’a plus 20 ans »

Live Report : Festival « On n’a plus 20 ans »

Ce weekend, les Rennais de Tagada Jones fêtaient leurs 25 ans à l’occasion d’une nouvelle édition du Festival « On n’a plus 20 ans » mais sur deux jours comme ils l’avaient fait pour leurs 20 ans. Une date « sold out » depuis de nombreuses semaines déjà.

Black Bomb A est le premier groupe à faire son entrée sur scène et comme à leur habitude, ils envoient du lourd. Le public qui arrive gentiment, montre également sa belle motivation. Visiblement personne n’est venu pour enfiler des perles ce soir.

Puis c’est au tour de Lofofora de venir pousser la chansonnette. Après une tournée acoustique intéressante, ils reviennent aux sources avec un son plus électrisé et électrisant. Et une setlist efficace qui reprend les grands classiques du groupe : Le Fond et la Forme, Élixir, Envie de tuer, Arraché, Auto-pilote, Pornolitique, Carapace, Contre les murs, Justice pour tous, L’Œuf, Notre terre. Bref, ce fût un excellent moment en compagnie de Reuno, Daniel, Phil et Vincent.

Ils étaient présents pour les 20 ans de Tagada Jones, ils ont également partagé plusieurs dates avec du Bruit dans l’Hexagone, No One is Innocent évidemment ! Alors même si cette année Kemar, Shanka et Popy rejoignent le Bal des Enragés qui passera un peu plus tard, personne ne ménage ses efforts sur scène car un set de NOII, c’est engagé autant dans les paroles que physiquement. Concernant les morceaux pas de surprise mais d’un autre coté c’est efficace et en festival il faut aller à l’essentiel : A la gloire du marché, Silencio, Kids Are On The Run, Ali, Djihad propaganda, La Peau, Chile, Charlie, What the Fuck.

Le générique des Looney Tunes retentit, place au groupe du moment, les Nantais d’Ultra Vomit. Difficile de ne pas les avoir croisés sur un festival ces derniers temps, le groupe étant en tournée. Je ne vais pas reprendre tout ce qui a été écrit dans notre dernier report suite à leur passage à l’Olympia (Live Report à lire en suivant ce lien). Derrière une légèreté toute de façade, il y a de sacré musicos.

Et pour clore cette première soirée, place au Bal des Enragés. Une nouvelle fois c’est Klodia qui ouvre ce Bal ; puis les différents membres du collectif descendront les escaliers sous l’enseigne rétro à ampoules, en reprenant Salut à  toi des Béruriers Noirs. Une déco sobre mais sympathique pour cette nouvelle tournée. Alors si certains ont comparé cette entrée en scène avec celle des « Enfoirés », je vous avoue que, pour ma part, je ne m’aventurerais pas à faire ce parallèle puisque ma culture musicale est clairement défaillante à ce niveau. Une chose est sûre, c’est différent de la tournée précédente, par la line up puisque Reuno et Daniel de Lofofora n’en font pas partie, et que ce soir il manque aussi Stéphane Buriez. Enfin, comme je le disais précédemment, les membres de No One is Innocent viennent grossir les rangs. Il faudra sans doute un peu temps pour que chacun trouve ses marques dans cette nouvelle configuration mais pour le reste on sent toujours ce bon esprit de camaraderie, et cette envie qu’ont tous ces artistes de jouer et de s’amuser ensemble. Le répertoire sera aussi varié que plaisant : La bière des Garçons bouchersI love rock n’roll de Joan JettCayenne de Parabellum, excellent solo de Shanka sur la reprise de Rage Against the Machine

Un show forcement trop court puisque la version festival est écourtée d’une bonne heure par rapport au live classique de la tournée. Mais on ne va pas bouder son plaisir.

 

Après une courte nuit de sommeil, due à la sauvegarde et au développement des premières photos, il est temps de reprendre la route pour aller voir les Ramoneurs de Menhirs. J’ai beau les croiser régulièrement sur scène, dans divers festivals allant du Rock en Maine au Hellfest, je prends toujours autant de plaisir lorsque la guitare de Loran lance les hostilités, suivi des bombardes d’Eric et de Richard, les sonneurs du groupe. Pour le chant Gwénaël Kere est toujours fidèle au poste et ils nous font une nouvelle fois tous passer un excellent moment, laissant un public chaud bouillant pour le groupe suivant :

Les Sheriff, groupe mythique de la scène punk française. Si parfois, il arrive que des reformations nous déçoivent, ce n’est clairement pas le cas du groupe Montpelliérain. La passion est toujours là et leur bonne humeur est communicative. Le public répond présent sans surprise, comme il l’avait fait à la Warzone du Hellfest 2018, quel souvenir ! Le groupe déroule une setlist des plus classiques Panik, Le gout du sang et des larmes, A coup de batte, Bon à rien, Menteur, Fanatique De Tele, Jouer Avec Le Feu, Pas De Doute, 3, 2, 1… Zero!, Pour Le Meilleur Et Pour Le Pire, Que Pasa?…. On se retrouvera avec grand plaisir en octobre au Rock en Maine.

Maintenant que tout le public est chaud, Sick of it All vient mettre tout le monde d’accord. Quelle énergie sur scène et quel joyeux Bronx dans les premiers rangs. Bon, là, on a pris une grosse baffe, et après une heure d’apnée, on peut le dire : ils sont balaises ces New-Yorkais.

Puis Niko, Stef, Waner et Job arrivent enfin sur scène pour fêter leurs 25 ans de carrière avec leur public. Là encore, aucune surprise pour ce début du concert, le groupe tourne beaucoup et tout est bien rodé. Les titres s’enchainent : Envers et contre tous, Zéro de conduite, La peste et le choléra, Yech’ed mat, Instinct sauvage, Karim et juliette, Tout va bien, Pas de Futur, Descente aux enfers, Pertes et fracas, Vendetta, Vendredi 13, Je suis démocratie… Le set se terminera sur cette chanson ce qui n’était visiblement pas prévu ainsi, mais Loran, venu animer le pit durant le concert, est à présent sur scène pour faire les chœurs dans un premier temps, puis remercier les Tagada Jones, haranguer le public comme il sait le faire et sceller la fin du show comme il l’avait déjà fait en 2014. Joyeux anniversaire !!!

Et pour finir ces deux jours de folies, quoi de mieux que du bon gros son avec Punish Yourself himself. Tout le monde connait mon manque d’objectivité avec ce groupe, je ne m’en cache pas, je les croise aussi souvent que possible, et c’est toujours un plaisir d’être à leur côté. Seront joués : Backlash, See You Later Alligator, Rock’n’roll Machine, Lo-Cust, Dies Irae, Zmeya, This is my Gasoline, Spin the Pig, Suck my TV… entres autres. Cela passe vite, bien trop vite et il est déjà temps de se quitter, un seul petit regret : nous n’aurons pas eu Worms…

Je tiens à remercier toute l’équipe du Rage Tour pour ce weekend en excellente compagnie et à l’année prochaine !

 

Frédéric Bertrand

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